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Joseph LE : « Beaucoup ne savent pas que lorsqu’un fonctionnaire décède, il a droit à un cercueil »

LE Joseph

Le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative était l’invité du journal de 13 h sur le poste national de la Crtv ce lundi 24 juin 2019. 

LE Joseph
Joseph LE (c) Droits réservés

Au cours de l’entretien accordé à la radio publique nationale, Joseph LE a rappelé que les fonctionnaires ont des droits qu’ils doivent réclamer. Aussi, la lutte contre la corruption et l’arrimage effectif aux nouvelles technologies restent les principaux défis du département ministériel dont il a la charge.

Ci-dessous l’intégralité de l’entretien mené par Michel Abanda.

Bonjour Monsieur le Ministre

Bonjour.

Dans la mouvance de la journée africaine de la fonction publique et de l’Administration, les agents publics remettent au gout du jour l’actualisation de leur profil de carrière. Où en est-on avec le dépoussiérage du statut de la fonction publique camerounaise ?

Le travail est en cours. C’est un statut général qui a quand-même déjà pris de l’âge. Il y a vingt-cinq ans exactement cette année et donc à la suite de l’engagement pris par le chef de l’Etat lors de sa prestation de serment le 6 novembre dernier. C’est un travail qui doit se faire minutieusement. Et le moment venu, lorsque le chef va prendre la décision, que ce soit une décision qui ne fasse peut-être pas l’unanimité, mais au moins un consensus autour de ladite décision et je ne doute pas un seul instant que l’aboutissement sera heureux.

Vous êtes tout le temps à l’écoute des travailleurs, des serviteurs de l’Etat. Ça veut dire que vous partagez leur constat que le statut général de la fonction publique au Cameroun est aujourd’hui obsolète ?

Un texte qui a vingt-cinq est forcément devenu obsolète parce qu’il y a des aspects qui à l’époque n’existaient pas. La société évolue avec maintenant l’avènement des nouvelles technologies et des nouveaux métiers qui sont nés. Vous voyez par exemple lorsque nous organiserons les concours de recrutement pour le compte de l’Administration camerounaise, ces nouveaux métiers ne sont pas pris en compte parce que les textes qui régissent ces concours, lorsqu’ils ont été pris, ces métiers n’existaient pas ; donc il faut actualiser tout cela. Nous devons nous arrimer à la nouvelle société.

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Beaucoup de fonctionnaires et autres agents d l’Etat estiment que les statuts particuliers octroient les avantages à une minorité au détriment des autres. Qu’est-ce qui est fait pour satisfaire les doléances de tous les corps de métiers Monsieur le ministre ?

Il faut peut-être que je vous dise mon cher, que nous avons fait aussi un constat c’est que nous ne lisons pas beaucoup, nous les Camerounais, les fonctionnaires, les agents de l’Etat particulièrement. Parce que même le statut dont nous parlons qui est aujourd’hui considéré comme obsolète, contient beaucoup d’aspects qui sont très avantageux pour les fonctionnaires et agents de l’Etat. Par exemple beaucoup ne savent pas que lorsqu’un fonctionnaire décède, il a droit à un cercueil ou même un membre de la famille à un certain nombre de facilités, etc. Ils ne savent pas que lorsqu’un fonctionnaire est affecté quelque part, il y a un certain nombre dispositions qui doivent être prises pour faciliter son déménagement.

Est-ce que tout cela est respecté dans la réalité Monsieur le ministre ?

C’est des droits qui doivent être respectés. Et s’ils ne sont pas respectés, le fonctionnaire a le droit de se plaindre. Si ce n’est pas au niveau de la fonction publique, ça peut être au ministère des finances pour réclamer ses droits. Revenons au statut particulier. Certaines personnes parleraient de discrimination positive parce que tous les métiers ne comportent pas les mêmes risques, ils n’ont pas la même charge de travail. On a pensé qu’Il fallait, par rapport à la spécificité de ces métiers-là essayer d’octroyer quelques avantages supplémentaires aux enseignants par exemple. Cela étant, le travail qui est en cours vise à harmoniser l’essentiel de telle sort que tout le monde puisse y trouver son compte.

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De nombreuses voix notamment celles des syndicats et agents de l’Etat s’élèvent aussi pour réclamer l’harmonisation des âges de départ à la retraite. Quelles sont précisément les instructions du chef de l’Etat par rapport à ce sujet ?

Permettez-moi cher ami, que je laisse le soin à la haute hiérarchie de décider là-dessus, et donc, la primeur de l’information. Mais soyons un peu patients. Le chef de l’Etat est à leur écoute et c’est pour cela que le travail est en cours en ce moment.

Terminons par votre plaidoyer quotidien à savoir la lutte contre la corruption. Comment résister à la tentation de la corruption, des détournements lorsqu’on estime que son salaire ne permet pas de joindre les deux bouts ?

 Le salaire du fonctionnaire ou de l’agent de l’Etat permet de vivre. Maintenant le problème se pose lorsqu’on veut vivre au-dessus de ses moyens. On voit le voisin qui a il une très belle voiture, une grande villa et j’en passe. Il ne faudrait pas que les fonctionnaires ou agents de l’Etat se laissent aller à trop de facilité. Je voudrais leur dire d’être responsables, se contenter de ce que l’on a et surtout de bien gérer cela. En ce qui concerne la corruption, nous allons poursuivre le combat.


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