Le député exprime ses condoléances sincères aux familles des victimes de la catastrophe de Mbankolo. Il adresse également ses prières pour que les âmes des victimes reposent en paix. Il critique sévèrement les membres du gouvernement pour leur réaction jugée hypocrite sur les lieux du sinistre, les qualifiant de « charognards ». Il considère leur comportement inacceptable face à une telle tragédie. Il réfute l’explication de l’incivisme des citoyens pour expliquer la catastrophe. Les survivants ont évoqué la rupture d’une digue d’un lac artificiel, ce qui soulève des questions sur la construction de ce lac. Il rappelle que des alertes avaient été lancées depuis 2019 concernant le risque d’une catastrophe majeure sur ce site. Il critique le fait que les autorités n’aient pas réagi adéquatement à ces alertes.
Responsabilité de l’État
L’homme politique estime que la responsabilité de l’État est engagée dans cette catastrophe et critique l’incapacité de l’État à gérer les alertes concernant de telles catastrophes malgré l’existence de textes réglementaires et d’institutions de protection civile. Il qualifie la situation de scandaleuse.
La déclaration du militant et cadre exclu du SDF met en lumière la nécessité d’une meilleure gouvernance et préparation pour faire face aux catastrophes de ce genre, ainsi que la responsabilité de l’État dans la protection de ses citoyens.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la déclaration
Déclaration du député Jean Michel Nintcheu à propos de la catastrophe de Mbankolo
Plus d’une trentaine de morts, plusieurs dizaines de blessés et des centaines de sans-abris. Avec comme cerise sur le plateau, la parade hypocrite des membres du gouvernement sur le lieu du sinistre. La danse de charognards de ces ministres est inadmissible et inacceptable.
J’ai une pensée émue pour les familles durement éprouvées. Je leur adresse mes sincères condoléances. Que les âmes des victimes reposent en paix.
Que l’on ne vienne pas nous dire que c’est uniquement dû à l’incivisme des citoyens qui ont construit des maisons sur le flanc de cette colline. Les survivants de cette tragédie innommable parlent de la digue d’un lac artificiel qui aurait lâché. Qui a construit ce lac artificiel ? Les responsabilités doivent être clairement établies.
Au demeurant il convient de souligner que plusieurs alertes sur l’imminence d’une catastrophe à grande échelle sur ce site ont été lancées depuis 2019, juste après les évènements insoutenables de Gouache par Bafoussam puis de Damase à Yaoundé. Les autorités de Yaoundé sont restées autistes. Comme d’habitude. Dans des pays qui se respectent, les alertes sur des catastrophes comme celle de Mbankolo se gouvernent par le biais des politiques publiques s’appuyant sur des dispositifs de prévention, de préparation, d’atténuation de leurs occurences et de réparation de leurs dégâts au cas où la catastrophe surprend (cas des catastrophes naturelles). Malgré de multiples textes régissant l’organisation administrative de l’État et la pléthore d’institutions de protection civile comment imaginer que le régime Yaoundé n’ait pas été en mesure de gouverner les alertes sur cette catastrophe qui pointait à l’horizon ? Quel niveau de gouvernance (local, régional ou national) prend finalement en charge la prévention, la préparation, les secours ou les réparations de leurs dégâts dans notre pays ? Il ne serait pas excessif de dire que l’État du Cameroun n’a jamais manifesté la capacité à gouverner les catastrophes. C’est scandaleux !
La responsabilité de l’État est de toute évidence engagée.
Hon Jean Michel Nintcheu
Député