À l’insu de la France, plusieurs personnalités de la sous-région Afrique centrale sont à pied d’œuvre pour rendre possible une sortie du FCFA comme cela a récemment été le cas dans la zone UEMOA nous rapporte la BBC.
L’AFRIX (AFX) est le nom qui est évoqué pour le moment. Son éventuelle création suscite des réactions chez les experts indique la BBC.
De ce qui ressort, cette monnaie viendra calmer les ardeurs des africains progressistes qui appellent de tous leurs vœux une réorganisation monétaire entre la France et ses ex colonies. D’autres par ailleurs, espèrent que le changement ne se limite pas à la simple dénomination. Il doit s’accompagner d’une liberté de contrôle et d’une parité avec les autres devises.
Un raisonnement plus poussé, fait étet de ce que les pays concernés par ladite monnaie devront s’atteler à diversifier leur économie pour être à la hauteur des nouveaux challenges qui, en même temps que l’AFRIX verront le jour, précise la même source.
Couvrir toute l’Afrique à long terme
Si dans un premier temps, cette monnaie ne pourrait concerner que les États de la zone CEMAC, avec le temps, elle devra couvrir toute la région d’Afrique Centrale (CEEAC) et, pourquoi pas tout le continent. Dans cette manœuvre, l’AFRIX devrait s’adosser sur un panier de devises comprenant notamment l’Euro, le Dollar ou encore le Yuan. Il pourra fluctuer, mais de manière contrôlée pour lui éviter des dérapages incontrôlables a par ailleurs appris votre journal.
Des monnaies sans réelle autonomie?
Du côté de l’Afrique de l’Ouest, l’avènement de l’ECO n’a point enthousiasmé tout le monde. Pour l’économiste et écrivain sénégalais Ndongo Samba Sylla, c’est de la poudre aux yeux , «Non, le franc CFA n’est pas mort. Macron et Ouattara se sont seulement débarrassés de ses atours les plus polémiques», avait-il relevé sur son compte twitter avant de poursuivre :
«déclarer que le CFA est mort, c’est vraiment politique, alors qu’il s’agit d’une question sérieuse, financière, monétaire. On a l’impression que pour calmer les pressions des opérateurs économiques, des hommes d’affaires qui s’inquiètent des difficultés de la zone CFA, les chefs d’État se disent « bon on va leur balancer quelque chose, ils vont s’amuser avec et puis pendant ce temps on continue».
L’Afrique centrale va-t-elle connaître exactement le même sort ? Les jours avenirs nous éclairerons davantage à ce sujet.