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Dieudonné Essomba : « Les paysans travaillent leurs maigres devises pour alimenter le train de vie de l’élite parasitaire »

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Dieudonné Essomba ne se lasse pas de démontrer les manquements liés à l’Etat unitaire contrairement au fédéralisme qu’il prône.

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Dieudonné Essomba (c) Droit réservés 

Sur sa page Facebook, Dieudonné Essomba soutient que « l’Etat unitaire a concentré le développement dans 2 villes, réduisant le reste du Cameroun en un immense désert économique ». Pourtant selon son analyse, « Cette structure n’est pas économiquement utile ».

C’est du moins ce qui transparaît dans cette nouvelle sortie de l’économiste que lebledparle.com vous propose.

Polarisation et prédation dans le Cameroun unitaire

Le Cameroun compte avec Yaoundé et Douala 2 villes distantes de 200 kilomètres dont la population dépasse pour chacune 4 Millions de personnes. Les deux villes représentent 25% de la population du Cameroun, mais elles accumulent :

-60% du revenu national

-85% d’agents publics

-90% d’entreprises

– 95% de guichets de collecte d’impôts

-90% du capital humain, en termes de diplôme

-90% d’échanges monétaires

-90% des dépenses budgétaires (fonctionnement et investissement)

En fait, l’Etat unitaire a concentré le développement dans 2 villes, réduisant le reste du Cameroun en un immense désert économique.

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Et si au moins une telle structure était économiquement utile ! Mais elle ne l’est pas du tout ! Car Yaoundé et Douala ne produisent même pas 5% de devises, mais elles en consomment plus de 80% !

Les paysans travaillent leurs maigres devises pour alimenter le train de vie somptuaire de l’élite parasitaire des deux villes, alors qu’eux-mêmes vivent dans des conditions misérables ! Si cette élite a des grosses voitures, ce n’est pas la paperasse qu’elle signe dans des bureaux climatisés et qui n’a aucune utilité économique, mais bien le cacao, le café et le coton qu’exportent les misérables paysans !

Si cette élite a l’électricité, ce n’est pas sa paperasse, mais bien le travail des paysans !

Et il en ainsi de toutes les commodités que cette élite s’est arrogé ! Elle vit grassement à Yaoundé et Douala sur le dos des paysans dont elle vole les devises, sans la moindre contrepartie !

L’armature urbaine du Cameroun traduit le caractère profondément défectueux de ce modèle. Dans la norme, les villes obéissent à une distribution qui n’intègre pas des écarts excessifs. Or, après Yaoundé et Douala qui ont chacune plus de 4 Millions d’habitants, les villes suivantes sont dérisoires puisqu’aucune n’atteint 500.000 habitants, soit 8 fois moins !

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C’est une situation anormale. Il n’est pas normal qu’on parte de Kousseri, on traverse Maroua, Garoua, Ngaoundéré et Bertoua, soit plus de 1000 Kilomètres et plus de 10Millions d’habitants, sans trouver une ville de 2 Millions d’habitants, dans un pays où l’urbanisation est de 50% !

De même qu’il n’est pas normal que l’Ouest et le Nord-Ouest qui regroupent 30% de la population autochtone du Cameroun se contentent de bourgades comme Bamenda ou Bafoussam, alors qu’on devrait y trouver une ville d’au moins 2,5 Millions d’habitants.

Cette concentration du développement sur deux localités sur des bases purement parasitaires ne peut jamais conduire au développement.

Et c’est à cela qu’il faut mettre fin !

Immédiatement

Dieudonné Essomba


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