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Cedric Penda : « Paul Biya doit nous laisser une nouvelle constitution pour un Cameroun nouveau »

Cedric Penda
Cedric Penda

Cedric Penda est le Président de la diaspora camerounaise au Kenya. Il est également lauréat de la distinction d’Ambassadeur de la destination cameroun à la dernière édition des trophées du Tourisme et du développement durable, organisée par l’APTOUR ( Association de la Presse pour le tourisme Responsable). Le jeune camerounais s’exprime sur la situation politique au Cameroun. Lebledparle.com vous propose son analyse.

 

Cedric Penda
Cedric Penda,  Président de la diaspora camerounaise au Kenya (c) Lebledparle.com

« Depuis quelques années notre pays connait des troubles qui imposent des réflexions profondes. La crise sécuritaire dans la région de l’extrême nord du Cameroun, et dans les régions du Sud-ouest et du Nord-0uest  a tué de nombreux  camerounais et causer des déplacements de populations tant à l’intérieure qu’à l’extérieur du pays, sans oublier l’impact sur l’économie et le climat social devenu très tendu. A cela s’est ajoutée la crise post électorale qui après la dernière élection présidentielle à donner lieux à des replis identitaires et des querelles ethnofacistes, dressant les tribus les unes contres les autres  dans un pays déjà suffisamment affaibli par les détournements de deniers publics et la corruption. Tous ces problèmes qui ont réussi à troubler la paix dans notre pays  nous amènent à penser que notre pays ne repose pas sur une loi fondamentale solide. Ou du moins cette constitution plusieurs fois modifiée n’est pas taillée à la mesure du grand Cameroun que monsieur Biya a voulu construire pour des générations.

Elle mérite d’être révisée en tenant compte des nouveaux challenges, du contexte actuel et des mutations nationales et internationales.   Après le temps de la consolidation des acquis de l’indépendance et de la réunification, personne au Cameroun ne trouverait abusif que nous ouvrons le débat politique à plus de compétition en limitant le mandat du président de la république. L’objectif étant de susciter le gout de l’excellence et de la concurrence pour le progrès et le développement de notre pays. Une autre loi qui ferait l’unanimité, serait anti tribaliste. En légiférant sur le tribalisme l’état prendrait officiellement et clairement  position contre ce fléau qui risque de faire basculer le Cameroun dans une terrible instabilité. La constitution révisée ou  nouvelle  devrait avoir des dispositions qui condamnent plus durement la corruption et les détournements des deniers publics et renforce la décentralisation en permettant une autonomie plus grande dans la gestion des affaires locales. Les récents évènements au Cameroun, les manifestations  dans les prisons et dans les rues en Europe laisse croire en une absence du respect des droits et des personnes que devrait garantir la constitution d’un pays. La nouvelle  constitution doit poser le principe d’égalité des citoyens devant la loi et accorder à chacun  le droit de faire entendre sa cause devant un tribunal. Il est impératif que notre constitution permette d’écarter l’arbitraire en donnant à tous les citoyens la possibilité de prospérer et de s’épanouir dans le domaine de son choix. C’est cette constitution rénovée que nous demandons à l’actuel président de la république de laisser comme grand héritage à notre pays, le Cameroun. Afin que quiconque arrive après lui trouve une loi fondamentale inviolable et digne d’un pays démocratique.  Il faut donc impérativement réviser notre constitution ou la changer »

Pour approfondir :   Cameroun : La police française oppose une chaude résistance aux activistes de la B.A.S

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