Le journaliste de France 24, Alain Amobé Mevégué est décédé dans un hôpital de la région parisienne le 8 septembre 2021 des suites de maladie. Lebledparle.com se souvient du message à la Jeunesse, lors du témoignage qu’il a tenu aux obsèques de sa maman du côté de Nkolbogo par Sa’a dans le département de la Lekié, région du Centre.
![Cameroun : Les dernières paroles d’Alain Amobé Mevégué à ses compatriotes 2 Amobero](images/Amobero.jpg)
Vers la fin du mois du mois d’aout 2021, Amobé Mevegué s’est rendu dans la Lékié pour prendre part aux obsèques de sa maman décédée suites de Covid-19.
Environ trois semaines après, le confrère est allé rejoindre ses ancêtres à l’âge de 52 ans. L’on a pourtant en mémoire ses derniers propos tenus à ses compatriotes dont notre rédaction vous propose les extraits chocs.
Est-ce c’est normal que la majorité de la jeunesse ici soit toujours livrée à elle-même ?
J’étais venu ici il y a 15 ans pour vous dire que Mevegue [Son père] était un enfant du peuple camerounais, un enfant Eton. Il a fait beaucoup ici (…) Chaque fois qu’on demande à quelqu’un de veiller sur ce bien commun, on nous demande de vous envoyer de l’argent. Qui a amené un dispensaire ici ? Qui construisait des routes ici pour que vous continuiez à évoluer ? Qui a essayé de payer les études des gens dont certains sont devenus des ministres dans la République camerounaise ? Est-ce c’est normal que la majorité de la jeunesse ici soit toujours livrée à elle-même ? », s’est interrogé l’animateur en décriant également l’échec des différents projets dont il était l’initiateur dans son village. « Nous avions décidé de faire des choses mais rien n’a marché parce que chacun tirait la couverture à lui. (…). Et je ne comprends pas que tout ce qui est ici est à vous et que nous n’ayons pas été capables de perpétuer le rêve de mon père, combattu par certains membres de sa famille dont certains ne sont même pas venus ici à ce deuil. Le message que j’apporte est un message de responsabilisation.
Nous avions décidé de faire des choses mais rien n’a marché parce que chacun tirait la couverture à lui. (…). Et je ne comprends pas que tout ce qui est ici est à vous et que nous n’ayons pas été capables de perpétuer le rêve de mon père, combattu par certains membres de sa famille dont certains ne sont même pas venus ici à ce deuil. Le message que j’apporte est un message de responsabilisation…