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Cameroun : L’Eglise catholique confie les sujets délicats qui la tracassent à l’émissaire du Pape François

Komio

Face à Son Eminence le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État près le Saint-Siège, lequel était porteur d’un message de paix du Pape François, les évêques du Cameroun n’ont pas caché les sujets qui taraudent leurs esprits depuis les années.

Komio
Mgr Abraham Kome (c) Droits réservés

Arrivé au Cameroun dans la nuit du 28 janvier 2021, Son Eminence le Cardinal Pietro Parolin a entamé sa mission en terre camerounaise ce vendredi 29 janvier 2021, comme le prévoit le programme de visite officielle.

 La journée de l’homme de Dieu a débuté par une sainte messe à la Nonciature apostolique, suivie de la rencontre avec les évêques. Au terme des échanges avec les prélats, l’émissaire du patron de l’Eglise catholique a été au parfum des questions d’intérêt général qui les tiennent à cœur.

La crise anglophone

Prenant la parole au cours de la rencontre, Monseigneur Abraham Kome, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun(CENC) a commencé par signifier que les évêques ont réagi à maintes reprises, par voie de messages, à la crise qui règne dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis bientôt cinq ans.

Cependant, l’évêque du diocèse de Bafang a regretté que la demande de la CENC à rencontrer le président Paul Biya dans l’optique de lui faire des suggestions allant dans le sens de la résolution de la crise anglophone, est restée jusqu’ici, lettre morte, « inconsidérée ».

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Toujours concernant la crise dans ces deux régions d’expression anglaise, Mgr Abraham Kome a estimé que le « Grand dialogue national » tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 et auquel bon nombre d’hommes de Dieu ont été conviés, n’a pas atteint les résultats qu’on en attendait.

A titre d’illustration, a cité le prélat dans un élément diffusé au journal d’Equinoxe TV ce 29 janvier 2021, le massacre de Ngarbuh au Nord-Ouest le 14 février 2020, la tuerie des jeunes écoliers au Mother International School à Kumba au Sud-Ouest le samedi 24 octobre 2020 et le récent enlèvement du Cardinal Christian Tumi, pour ne citer que ces cas.

Pour mettre un terme à la saignée humaine et aux destructions en nombre incalculable, Abraham Kome propose un dialogue inclusif ; celui qui mettrait autour d’une même table, toutes les parties impliquées.

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Le décès de Mgr Bala

Un autre sujet délicat qui préoccupe les évêques du Cameroun et qu’ils ont confié à l’homme qui été reçu au Palais de l’Unité ce jour, c’est bien la plainte qu’ils avaient déposée « contre X » à la suite du décès tragique du Mgr Jean-Marie Benoit Bala.

Le dossier « pendant » dans les tribunaux tourmente les évêques depuis la mort de l’ancien évêque de Bafia dont le corps avait été repêché des eaux au niveau du pont d’Ebebda le 31 mai 2017.

Or, selon les propos du président de la CENC, ils restent sur leur soif de savoir la vérité sur les circonstances exactes du décès de leur confrère dans l’épiscopat même si le rapport d’autopsie de Jean Fils Ntamack, Procureur général près la Cour d’appel du Centre soutenait la thèse de suicide de celui qui était jusque-là, évêque du diocèse de Bafia.  


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