Le Commissaire Divisionnaire Emile Eko Eko, patron des redoutables services secrets du Cameroun est aux arrêts depuis plusieurs jours ; ceci dans le cadre d’une sordide affaire qui dépasserait l’entendement des patrons de la Cia américaine et du Mossad israélien. Autres services de d’intelligence réputés et redoutés autant que notre DGRE.
En apprenant le triste sort réservé à Eko Eko Emile, personnalité et autorité du rang de Commissaire Divisionnaire, Directeur Général de la (Dgre) avec rang et prérogatives de Secrétaire d’Etat, bref de Ministre ; on serait tenté comme quelqu’un de se poser la question de savoir: « Qu’est-il allé faire dans cette galère ? »
Pour le moment, seul le juge, lors d’un procès juste et équitable, pourra le dire à l’opinion qui brûle d’envie d’exercer son « droit de savoir », au-delà de la frousse, de l’émoi, de l’effroi que suscitent les services secrets dans le monde et particulièrement ceux du Cameroun. Depuis le temps de Jean Fochivé, de la Dirdoc, de la Cedoc d’antan et puis de le Dgre d’aujourd’hui, les services secrets demeurent redoutables et redoutés au point que cette question reste lancinante : « Qu’est-il allé faire dans cette galère ? » Bien plus le Président « Paul Biya est-il au courant de la mise aux arrêts de l’espion numéro 1 ? »
Aux Etats Unis d’Amérique (Usa), la première personne qui doit voir l’homme le plus puissant du monde chaque matin (après la première dame bien sûr) et prend le petit-déjeuner avec lui, c’est le directeur de la Cia. C’est d’ailleurs avec le directeur de la Cia que le président Joe Biden est en contact 24 heures sur 24 heures et sans aucunes restrictions possibles venant de qui que ce serait ; même du chef d’Etat-major de l’armée américaine encore moins de la personnalité occupant le poste de vice-président des Usa.
Le chef du Mossad (services secrets Israéliens) est l’homme le plus puissant d’Israël après le premier ministre. Valery Poutine, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas ici et là, prend sa première tasse de thé de la journée avec le chef des services d’espionnage et de contre-espionnage dans ses appartements particuliers au Kremlin. « Où est donc celui de Paul Biya ? » Visiblement, le Président de la République ne sait pas que son chef espion et contre-espion n’est pas dans ses délicats et névralgiques bureaux depuis plusieurs semaines. Sans doute et peut être que cela ne compte pas pour lui. Mais nous avons le droit, l’obligation et le devoir d’attirer son attention sur ce cas inique et unique dans le monde.
Monsieur le Président, déchargez-le donc !
Un Haut et grand Commis d’Etat avec rang et prérogatives de Ministre par extension, qui plus, est chef des services secrets en fonction officiellement, peut-il et doit-il être mis aux arrêts et déféré à la prison centrale sans avoir été déchargé de ses fonctions ou alors céder sa place à un autre ? Les cas Siyam Siéwé, Bapes Bapes nous interpellent On ne met pas un chef des services secrets au bagne alors qu’il est en fonction! Officiellement. Avant ou après une compromission, il est démis de ses fonctions et alors mis à la disposition de la justice avec un statut particulier lié aux fonctions délicates qu’il aura occupé (audiences à huis-clos, par exemple). Plus d’un mois après l’interpellation, pourquoi le commissaire divisionnaire Eko Eko n’est-il toujours pas déchargé de ses lourdes et délicates fonctions ; alors qu’il est dans une cellule de Kondengui jusqu’à ces dernières heures ?
L’affaire Martinez Zogo est-elle aussi une enquête impossible à régler dans toutes ces déchirures? La vérité serait, comme de plus en plus pense l’opinion, dans la guerre des clans. Des clans qui se battent à mort autour des cadavres en état de putréfaction très avancée dans un coin perdu de la nature.
Le Président Paul Biya est intelligent mais vieillissant; Cependant,
La nomination d’un nouveau directeur général de la Direction générale de la recherche extérieure est une de ses grandes préoccupations selon nos informations. Il connaît la portée du poste pour avoir été, lui-même, secrétaire général de la Présidence de la République alors que Jean Fochivé n’était qu’une terreur sauvage dans ce pays. Pourtant, les réseaux s’affrontent, pour positionner un des leurs dans ce poste où l’on ne devrait être que peu visible et plus discret. L’un des clans manœuvrerait, avec tact et ruses, pour promouvoir un colonel de gendarmerie au bord de la retraite et dont les états de services terrorisent déjà l’opinion avant même qu’il prenne cette direction des services secrets que l’on veut lui donner sur « très hautes instructions » de la cuisine du palais présidentiel.
Un clan opposé veut rester ferme autant qu’il pourra. Celui-ci proposerait la promotion d’un général de l’armée camerounaise originaire de l’aire géographique épicentre de ce clan. D’autres clans, éloignés mais pas indifférents à la bataille, proposerait leur carte : un colonel de l’armée de terre aujourd’hui à la retraite, en remplacement numérique dans le département d’origine d’Eko Eko, ancien de la maison et fils d’un autre Colonel à qui Paul Biya devrait beaucoup de choses. Y compris sa vie lors d’une sanglante crise inoubliable.
Cet imbroglio fait que le Cameroun soit aujourd’hui sans responsable des services de renseignements. C’est donc un cas unique dans le monde, un cas qui concerne notre pays le Cameroun un pays doté pourtant d’intelligences avérées !
Eko Eko serait il l’écho d’une compromission?
Comment ne pas reformuler cette question du célèbre romancier : « Qu’est-ce qu’il est allé chercher dans cette galère ? »
Etait-ce une question d’argent ou de pouvoir?
Aucune affirmative ne viendrait des investigations engageables. Des témoins de son entourage attestent que sa fortune personnelle, un agrégat des avantages de toutes natures que lui auront conféré ses différentes charges durant sa longue et riche carrière de commissaire ne devrait pas être moindre. Bien plus, Il gère un budget à la Dgre qui ne lui permettrait pas de tomber en panne sèche pendant plusieurs décennies. Nos sources affirment qu’il n’est pas très familier en ville ou dans son village, mais qu’il sait « dépanner » de temps en temps.
« Qu’est-ce qu’il est allé chercher dans cette galère ? »
S’agit-il du désœuvrement ? Impossible ! Un chef des services de renseignement ne chôme pas. S’il s’ennuie, il peut aller fixer, tous les deux jours, le curé de la paroisse de son quartier pour obtenir les confidences et les confessions des ouailles et faire des notes au chef de l’Etat. Alors, avait-il un agenda caché ? Pourquoi se retrouve-t-il mêlé dans une macabre affaire aux côtés d’un particulier (celui-ci fût-il ce qu’il est) alors qu’il peut avoir accès au président de la République pour résoudre un problème dont il démontrerait la gravité pour la Nation ?
L’intelligence artificielle se manifeste quand on parvient à avoir un chef des services d’espionnage, de contre-espionnage et de renseignements, honni publiquement dans une affaire d’assassinat secret et maladroit se retrouvant incarcéré pour « complicité de filature » comme s’il avait d’autres choses à faire dans sa vie professionnelle que la filature!
On reste davantage interrogatif quand un pays, le Cameroun, reste sans directeur des services de renseignements pendant un mois et plus, sans que ça n’émeuve personne aussi bien » en haut » qu’ « en bas » de la République. On serait tenté de croire que le Président n’est pas au courant. On ne va pas croire qu’il s’enfout, ou alors qu’il est atteint de la maladie des octogénaires !
Le temps nous dira et ça, ça va se savoir!