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Souley Onohiolo : « Samuel Eto’o fils nous a bluffés à Canal 2 International »

Etoo fils canal 2

Après le passage du président de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot) sur Canal 2 international pour faire le bilan de ses 300 jours à la tête de la fédération, le journaliste en service à Le Messager pense que cette interview a été un bluff.

Lebledparle vous propose le texte intégral

Samuel Eto’o fils à Canal 2 International

Ma faim. . . Ma soif

Par Souley ONOHIOLO

J’ai regardé l’émission de Don Rodriguez Tongue hier soir à la chaîne de télévision Canal 2 Tv. Succès total en termes d’audience. Coup de chapeau à Don Rodriguez et toute l’équipe qui a permis la réalisation effective de ce programme. Mais au fond, il y a eu comme une escroquerie sur l’audience par l’invité du jour. Samuel Eto’o fils nous a bluffés.

Quand même ! Aaaaa çaa’aa Oouuiii !

Je n’ai pas compris le Black-out total sur l’étendue de la normalisation sous Dieudonné Happi, moins encore les non dits sur les questions de fond de la période Seidou Mbombo Njoya. C’est SEF qui se vantait de trier les marrons du feu, parce-que, instruisant derrière les rideaux. Il a mis beaucoup d’argent pour faire « nommer » l’exécutif Seidou Mbombo Njoya. Sef l’a fait savoir puisqu’il affirme avoir vivement conseillé, j’ai envie de dire que c’est lui qui a imposé Parfait Nicolas Siki Awono (PNSA) à Happi le normalisateur.

Quand il arrive à la tête de la Fédé, il envoie PNSA qu’il trouvait compétent en prison et se refuse d’en expliquer les raisons. Curieusement.

Sef parle d’ouvrir les dossiers sur les stades de la Fecafoot naguère en construction. Il oublie ou ferme les yeux sur le fait que c’est lui qui a interdit à Dieudonné Happi qu’il a fabriqué de toutes pièces de poursuivre dans la construction des stades, de les laisser en friche alors que deux des stades ( Bafia et Bangangté) étaient presque achevés.

S’il affirme avoir imposé PNSA à Dieudonné Happi, quelle est sa responsabilité dans l’arrêt des travaux de construction des stades? S’il avait instruit la normalisation Dieudonné Happi (qui ne cachait pas en coulisses recevoir les instructions du « 9 ») de poursuivre les chantiers, la Fecafoot aurait aujourd’hui au moins quatre stades de football opérationnels..

Sef dit qu’il a été. « trahi » par sa. « propre famille » qui lui faisait savoir qu’il était trop jeune pour être candidat.  À qui fait-il allusion? De qui parle-t-il ! Son beau-père Dieudonné Happi ( papa de son agent en tant que joueur)? Son père Gilbert Kadji ou Seidou Mbombo Njoya (qui à la longue, est devenu : incontrôlable, rebelle au point de faire la résistance quand est venu le moment pour Sef de s’installer dans le fauteuil) ?

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Silence de cimetière sur les relations de SEF avec Abdourham; où ils en sont à ce jour. Le « 9 » a attisé, rallumé toutes les braises incandescentes, encouragé et financé beaucoup de batailles pour le débarquement de Tombi à Roko.

Silence radio sur le président Iya Mohamed dont il en a été le bourreau;  a oeuvré pour l’emprisonnement de ce dernier. Sef a raté l’occasion de nous dire s’il est désormais satisfait d’avoir atteint ses objectifs ; d’être enfin le président de la fédé.

On se serait attendu qu’il dise combien de milliards  il a dépensé pour y arriver lorsqu’on sait qu’il a financé, était  pendant treize (13) années derrière les rideaux de l’ensemble des procédures au Tas.

C’est bien trop facile de dire qu’on s’investit à mettre tous les acteurs du football d’accord aujourd’hui. Mais SEF pense-t-il que les camerounais sont naïfs ou candides ; qu’ils ont oublié que c’est qui a actionné toutes les manœuvres dolosives et sordides qui bloquaient la bonne marche de ce football dont il s’improvise le saveur.

Après avoir allumé plusieurs incendies, dans le rôle de pompier pyromane, SEF a beau jeu de dire qu’il a trouvé les codes pour inviter  sur la table de réconciliation et du Dialogue, tous ceux qui n’étaient pas d’accord d’être d’accord.

Quel bénéficie, quel award, quel trophée ou récompense en attendre pour soi-même si on provoque des incendies, que par après, on s’emploie à les éteindre ?

SEF n’a pas expliqué comment il a manœuvré pour que ce soit le Directeur du cabinet civil (le chargé des affaires privées du président Paul Biya) qui soit désigné pour remettre le drapeau aux lions au lieu du Pm ou du Minsep.

Quand on connaît la charge symbolique que la remise d’un drapeau représente à l’orée d’un Rdv mondial comme la coupe du monde, on s’interroge sur une pareille attitude de la présidence.

Paul Biya a biaisé sur le respect de la préséance et de l’orthodoxie gouvernementales. En prenant fait et cause pour le président de la fédé, la présidence complexifie les rapports entre le président de la Fecafoot et le Minsep. Paul Biya contribue à crucifier,  accentuer les rancoeurs, la désaffection, la disgrâce et l’humiliation de son premier ministre, Chef du gouvernement et le ministre des Sports.

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Point n’est besoin de rappeler que la remise du drapeau est une affaire de l’exécutif gouvernemental. Le DCC n’en fait pas parti. Il ne fait plus de doute qu’il y a anguille sous roche dans la mise à l’écart du ministre Narcisse Mouelle Kombi que le « 9 » ne semble pas porter en chœur,  qu’il veut  éviter; même comme par cynisme, hypocrisie et mauvaise foi, il appelle chef ou papa.

Très mal à l’aise, pratiquement confondu par Rodrigue Tongue sur son refus de prendre le drapeau au départ de la coupe du monde Brésil 2014, après quelques balbutiements, Sef parle de son hospitalisation, dans le même temps il reconnaît qu’il est allé galvaniser ses coéquipiers sur les questions des cinquante millions de primes. Curieux et suspect. « Malade et en hospitalisation quand il s’agit de prendre le drapeau. Subitement guéri pour revendiquer le payement cash des primes en cliquant dans les sacs Mbandjock »

Comment oublier que de par ses prérogatives de capitaine, Samuel Eto’o fils a fait attendre plus d’une heure de temps le décollage de l’avion pour le Brésil ?

Don Rodriguez Tongue aurait dû lui demander d’expliquer, de parler de ses responsabilités et son rôle de capitaine. Difficile d’oublier que c’est pendant la période de capitanat du « 9 » qu’il y a eu assez de désordre à l’équipe nationale de football du Cameroun.

Sef se rappelle-t-il encore des moments chauds, des gorges chaudes en termes des crises, les batailles de leadership, des égos individuels et surdimensionnés, l’aggravation du climat délétère,  l’intensification de la pourriture, l’absence de cohésion et d’harmonie dans la tanière dont on l’accuse d’en avoir été le précurseur et comptable?

Toutes choses qui désagrègent, plombent la tanière jusqu’à ce jour. . .

Samuel Eto’o fils, hier mardi 08/11/2022 à la Télévision Canal 2 International.

Plusieurs non-dits.

De nombreuses polémiques ouvertes.

Moins des réponses attendues.

Souley Onohiolo

 

 

 


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