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Siméon Roland Ekodo Mveng : « Ceux qui ont exclu Tamfu et Ndoki ne rendent pas service à Maurice Kamto »

Dans une publication sur Facebook, le mardi 1er août 2023, le sociopolitiste Siméon Roland Ekodo Mveng analyse l’exclusion d’Armand Noutack II et Me Richard Tamfu des rangs du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Ekodo Mveng SR

L’exclusion justifiée d’Armand Noutack II

Si l’exclusion de l’enseignant Armand Noutack semble se justifier, il pense que pour Me Tamfu Richard est sévère, ainsi que celle Michèle Ndoki. Et que ceux qui ont milité pour exclusion n’aident pas l’actuel leader du parti, Maurice Kamto. « Pour ma part Me Maître Tamfu Richard a fait quelques sorties de pistes également dans ses publications et pourrait donc être blâmable. Mais stratégiquement ceux qui l’ont exclu après sa déclaration de candidature ainsi que celle de Me Michèle Ndocki ne rendent pas service au président national Maurice Kamto », écrit le politologue.

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À mon avis le discours d’Armand Noutack est proprement déviationniste relativement aux positions du parti. Il est allé un peu loin dans la critique en marquant régulièrement contre son camp et en se rapprochant idéologiquement du parti au pouvoir à défaut de fournir aux pourfendeurs du MRC le fouet.

Même si je peux comprendre son intention de départ de décompresser certains radicaux et extrémistes du MRC avec son concept  » les camerounais doivent se parler », il faut dire qu’en toute honnêteté, on ne peut pas être à la fois le 9 de MK opposant radical, et le bouclier d’Éto’o leader d’opinion proche du pouvoir qui lui a joué en 10 à la candidature du président sortant Biya en 2018.

Ça frise la duplicité et la malice des militants rentiers qui se positionnent selon l’essor économique  et médiatique de l’entreprise politique. Se rapprocher de Cabral populaire en 2018, quitter la barque après la liesse de OMC pour rejoindre le MRC qui fabriquait les toges de visibilité durant le contentieux post-électoral et glisser subrepticement vers le parti au pouvoir et ses ministres pendant les crises internes d’un mouvement qu’on dit pourtant avoir dans son cœur. Une telle félonie pourrait donc agacer ceux qui payent le tribut de la prison, de l’exil et de la mise en index ou qui croient dur comme fer aux idéaux du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.

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Pour ma part Me Maître Tamfu Richard a fait quelques sorties de pistes également dans ses publications et pourrait donc être blâmable. Mais stratégiquement ceux qui l’ont exclu après sa déclaration de candidature ainsi que celle de Me Michèle Ndocki ne rendent pas service au président national Maurice Kamto.

Quand on sait que ces cadres ne pouvaient pas le renverser dans un vote interne du fait de la légitimité indiscutable de celui que le surnomme le pape du droit.

En les écartant, comment convaincront-ils les démocrates, les adversaires politiques du MRC et les intellectuels critiques comme nous que si Maurice Kamto arrive à Etoudi avec les moyens de l’Etat, avec un ÉLECAM et un  Conseil Constitutionnel aux ordres il ne frapperait pas d’interdit politique ses opposants farouches et ses challengers à l’investiture?

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Ces exclusions sont mal pensées et inopportunes parce que le directoire du MRC, en décidant de repartir aux élections locales et législatives donne en partie raison à ses militants qui disent que c’était une faute tactique de boycotter les dernières consultations.

Aussi parce qu’on voit bien qu’il y a un malaise profond et un refroidissement d’autres responsables comme Okala Ebode, Flore Mboussi…après le départ de Ndjamen Célestin, Franck Hubert Ateba et des alliés PEK et Christian Penda Èkoka.

L’intelligence politique aurait donc voulu que Maurice Kamto, fort de son poids politique permette à ces gens aux candidatures farfelues de se présenter pour faire au moins la preuve de sa sportization politique.

Quand  vous voyez souvent le RDPC ou d’autres partis dominants susciter des candidatures fantoches durant leur convention c’est précisément pour des besoins de théâtralisation démocratique et de spectacularisation de la concurrence. Ce n’est pas tant parce qu’ils aiment la compétition. Ça entre dans le jeu et l’analyse des représentations. Comment on veut être perçu à l’extérieur. Comme un autocrate fermé à la concurrence ou comme un démocrate libéral ?

 

 

 

 


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