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(Point de vue) L’armée, les institutions et la république : l’exemple des Etats-Unis en janvier 2020

Dans un texte publié sur Facebook, Alex Gustave Azebazé, journaliste indé pendant fait référence à la situation politique aux États-Unis en janvier 2020, notamment après les élections présidentielles de novembre 2020. Il souligne comment les institutions américaines, y compris l’armée, ont résisté à la pression exercée par le président en exercice, Donald Trump, et certains membres de son parti, le Parti républicain, pour tenter d’inverser les résultats de l’élection présidentielle. Lebledparle.com vous propose le texte intégral.

AGA tribune
Alex Gustave Azebazé, Editiraliste - DR

Le système de démocratie constitutionnelle le plus avancé dans le monde, c’est-à-dire celui des Etats-Unis est encore débout aujourd’hui parce qu’en janvier 2020 les institutions americaines au premier desquels l’armée dont le président en exercice est le chef suprême – Commander-in-chief -, et la justice dont son ministre et procureur en chef en fonction est le chef (DOJ) , ont refusé au lendemain des élections de novembre 2020 de suivre les consignes du président en sortant Donald Trump et certains cercles de son parti  (GOP) d’inverser les résultats.

Oui l’armée  et les institutions américaines ont refusé de procéder à un coup d’État auquel les invitait le chef du parti republicain défait aux urnes. Si l’armée et les institutions US avaient suivi Trump et son parti, cela aurait empêché le candidat de l’opposition Joe Biden du parti démocrate d’être investi malgré sa victoire claire aux urnes.

Dans cette période terrible de l’histoire politique et institutionnelle américaine, un autre homme, Mike Pence, pourtant  vice-président en fonction de Donald Trump qui l’avait choisi et nommé à ce poste et issu du même parti républicain a résisté jusqu’au bout à la pression de son chef et ses milices le menaçant de toutes sortes de represailles s’il venait à assumer correctement son rôle constitutionnel unique de certifier devant le Congrès US les résultats des élections fédérales tels que issus de la souveraineté populaire que sont les urnes et qui donnaient Joe Biden gagant avec la majorité absolue des grands électeurs.

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Toutes ces structures,  institutions et personnalités qui ont ainsi fait respecter la volonté souveraine du peuple américain, ne se sont point encombrées des états d’âme de leurs adversaires, opposants pendant tout le mandat, qui les ont critiqués vivivement, parfois vertement, y compris jusque dans leur choix en matière de la défense des USA. Personne n’a osé dire que parce qu’en tant qu’opposants, Joe Biden et les démocrates, qui les critiquaient si vertement, devaient être empêchés par l’armée dont Donald Trump, le commander-in-chief décidait  à  sa façon de son orientation politique et stratégique voire de son utilisation opérationnelle eventuelle ne l’aimaient pas.

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Tels sont ainsi les valeurs et les comportements en république. Les Africains en général, les Camerounais méritent d’éprouver eux aussi les valeurs de la république.  Sans états d’âme.

Alex gustave Azebazé


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