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Père Lado : « Au Cameroun, le diable a élu domicile dans nos palais transformés en night-club »

Wizkiz brenda

Dans une chronique publiée sur les réseaux sociaux le samedi 11 janvier 2020, le Père Ludovic Lado a proposé une réflexion à la lumière des textes de la célébration du Baptême de Jésus et intitulée : la puce de Dieu et la puce du diable.


Wizkiz brenda
Wizkiz et Brenda au palais de l’unité – capture photo

Dans cette deuxième chronique de l’année 2020, le Jésuite emprunte l’image du téléphone et de la puce pour montrer que nous les hommes (téléphone), avons pris plutôt la SIM du diable.

Même la gouvernance actuelle fonctionne avec la puce du diable, démontre-t-il. « Au Cameroun, le diable a élu domicile dans nos palais transformés en night-club. C’est lui qui inspire les mauvaises lois et les mascarades électorales. C’est lui qui inspire les détournements de fonds publics. C’est lui qui alimente la guerre dans le NO/SO. C’est lui qui inspire et alimente le tribalisme et les discours de haine. Certains en viennent à croire qu’en politique tout est permis. Oui, tout est permis dans le réseau de communication du diable. Sa puce aussi fonctionne, mais pour détruire et non construire », écrit le religieux.

L’Eglise elle-même n’est pas en reste. « Mais ce n’est pas qu’en politique que le diable règne en maître et transforme les humains en monstre. Même dans l’église, il a ses agents à tous les niveaux, dans le laïcat comme dans le clergé. Quand des laïcs, prêtres ou évêques préfèrent rouler pour des réseaux ésotériques et l’argent sale que de fonctionner sous l’onction de l’Esprit Saint, comme Jésus, ils n’ont plus la puce de Dieu. Les évêques camerounais réunis à Obala la semaine qui s’achèvent cherchaient à capter le bon réseau, le réseau de Dieu », affirme l’homme de Dieu.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la chronique.

CHRONIQUE DOMINICALE 12-1-2020

LA PUCE DE DIEU ET LA PUCE DU DIABLE !

Dieu et le diable sont les deux opérateurs de téléphonie spirituelle. Le téléphone c’est chacun de nous ! Pourquoi se baptiser ? Pourquoi recevoir l’onction divine ? Tu opères dans quel réseau, celui de Dieu ? Ce dimanche de la fête du Baptême de Jésus, on le voit recevoir l’onction divine pour sa mission dans le monde : « Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. » (Seconde lecture). Chacun peut alors se demander pour qui il roule dans ce monde, sous quelle onction et pour quelle mission. En effet, il y a l’onction divine d’une part et l’onction diabolique d’autre part. Les jésuites appellent cela les deux étendards : sous quel drapeau je sers ? Celui de Dieu ou celui de l’autre. Ne nous pressons pas de dire sous l’onction divine. Ce n’est pas aussi simple que ça !

L’Esprit Saint est la puce du réseau téléphonique de Dieu et le baptême est l’onction divine par laquelle il installe sa puce en chaque être humain pour trouver et accomplir sa mission dans ce monde. L’Esprit Saint qui descend sur Jésus sous la forme d’une colombe est le Maître Initiateur : «Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. » Chacun de nous est dans ce monde pour une mission divine, encore faut-il la trouver. Mais il ne suffit pas de la trouver! Pour qu’elle devienne divine, il faut l’accomplir sous l’onction de l’Esprit Saint. Justement, en sortant de l’eau, Jésus est adopté par le Père : « Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je trouve ma joie. »». En lui gouverne désormais l’Esprit Saint qui est la puce du réseau de communication de Dieu. En entrant dans le réseau de Dieu, il nous adopte comme ses enfants : « Celui-ci est mon fils bien-aimé… ». Jésus devient ainsi le premier-né d’une longue descendance spirituelle qui englobe tous ceux qui sont habités par l’Esprit Saint.

Mais il y a aussi la puce du diable, l’onction diabolique, celle de ceux qui ont choisi de servir plutôt le diable que Dieu, plutôt l’argent et le pouvoir que la dignité humaine, plutôt leurs intérêts égoïstes que l’amour, plutôt la violence que la paix, plutôt l’injustice que la justice, etc. Difficile de dire qu’en politique, c’est l’onction divine qui prévaut. Nos dirigeants politiques roulent-ils pour Dieu ? J’en doute surtout quand le mystico-anal s’en mêle ! Quand un leader politique ou un système politique est sous l’onction divine, les fruits ne trompent pas : «J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors. Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois. » (Première lecture). Mais au Cameroun, le diable a élu domicile dans nos palais transformés en night-club. C’est lui qui inspire les mauvaises lois et les mascarades électorales. C’est lui qui inspire les détournements de fonds publics. C’est lui qui alimente la guerre dans le NO/SO. C’est lui qui inspire et alimente le tribalisme et les discours de haine. Certains en viennent à croire qu’en politique tout est permis. Oui, tout est permis dans le réseau de communication du diable. Sa puce aussi fonctionne, mais pour détruire et non construire.

Mais ce n’est pas qu’en politique que le diable règne en maître et transforme les humains en monstre. Même dans l’église, il a ses agents à tous les niveaux, dans le laïcat comme dans le clergé. Quand des laïcs, prêtres ou évêques préfèrent rouler pour des réseaux ésotériques et l’argent sale que de fonctionner sous l’onction de l’Esprit Saint, comme Jésus, ils n’ont plus la puce de Dieu. Les évêques camerounais réunis à Obala la semaine qui s’achèvent cherchaient à capter le bon réseau, le réseau de Dieu.

Dans l’univers spirituel, il n’y a pas de téléphone à double puce. Soit tu as la puce de Dieu, soit tu as la puce du diable. Pour avoir la puce de Dieu, il faut enlever celle du diable et pour avoir la puce du diable, il faut enlever celle de Dieu. Et il n’y a pas de communication entre les deux réseaux. La bonne nouvelle est que dans la distribution de ses puces, Dieu est impartial : «En vérité, je le comprends, Dieu est impartial : il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes. » (deuxième lecture). L’autre bonne nouvelle est que la puce de Dieu est de loin plus puissante que celle du concurrent qui finit toujours par détruire ton téléphone. A chacun sa puce et son réseau. Si tu te dis chrétien, vérifie bien que ta puce est de Dieu. Bon dimanche et à dimanche prochain !

Ludovic Lado, Jésuite

Pour approfondir :   Boris Bertolt " déshabille " Owona Nguini : « Tu es effectivement un faux intellectuel » (lettre ouverte)

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