Le politologue a dans une chronique partagée sur les réseaux sociaux dimanche dernier, décortiqué le projet qui se cache derrière les marches annoncées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun à partir du 22 septembre à venir.

Selon Mathias Eric Owona Nguini, démarche du Mrc sera calquée sur le modèle de la crise anglophone. «Face à la débâcle montante de l’insurrection réactionnaire ambazonienne, ces hooligans et leurs alliés objectifs kamtalibans croient qu’ils peuvent «ambazoniser» le Cameroun tout entier pour relancer la chienlit», certifie-t-il.
«On se cache derrière les marches, pour provoquer la violence à Yaoundé et à Douala», annonce Owona Nguini. «Comme hier dans le nord-ouest et le sud-ouest, ensuite on durcit la pression par la submersion populeuse de la rue fondée sur des bataillons ethno-fascistes et ethno-populistes pour contraindre le pouvoir à la réprimer. On provoque les forces de défense et de sécurité pour justifier un glissement en fait planifié vers une désobéissance civile. On militarise progressivement la contestation urbaine liée à la désobéissance civile, en usant de cellules dissimulées dans le tissu des deux métropoles».
«On multiplie les provocations violentes grâce à des agents infiltrés liés à des cellules. On mobilise une coalition médiatique acquise à la subversion des institutions établies. On associe ladite coalition à la propagande chargée de populariser le mécontentement contre le groupe dirigeant. On instrumentalise cette coalition médiatique pour faire passer une dynamique chaotique pour une mobilisation en faveur de la démocratie. On travestit une révolte nombriliste en croisade républicaine», poursuit le vice-recteur de l’Université de Yaoundé I.
«On suscite au final une guerre pour la conquête violente du pouvoir qui ne peut que dégénérer en guerre civile extrêmement heurtée. Voilà les funestes desseins qui se cache derrière l’agitation des hooligans kamtalibans et de leurs alliés», conclut-il.