in

Les Têtes brulées sur la scène du Douala Hip-Hop Festival 2015

Tetes brulees

La 5e édition du Douala hip-hop festival (DHF) s’est refermée le lundi 28 décembre 2015 au stade Soppo de Bonapriso avec au menu, des journées de rencontre de partage mais surtout du beau spectacle offert par plus de 50 artistes d’expression urbaine.

Tetes brulees
LesTêtes Brulées sur scène – Crédit: Douala hip-hop festival

C‘est teinté d’une humeur rouge que le DHF a relevé le défi de cette 5e édition placée sous le thème « Be hip-hop, be free », une façon pour l’organisation de rendre hommage aux innocents morts à cause du terrorisme dans le nord du Cameroun et à ces soldats morts pour défendre le vert rouge jaune.

Durant 3 jours, les participants venus de tous les bords ont eu de quoi se mettre dans l’ambiance et plein la vue. Ateliers de formations gratuits pour les artistes sur l’initiation au « beat-making », et celui de la communication artistique animé par Osiris Noumsi avec pour objectif d’outiller ceux-ci pour une bonne communication digitale. Le festival c’était aussi du « Street dance contest », une compétition de danse urbaine opposant 6 groupes, parmi lesquels le « Im ShakingCrew », grand vainqueur de cette compétition. Il remporte ainsi la coquette somme de 100.000frs avec en prime, la participation à un clip réalisé par le studio NS Pictures, partenaire de cette 5eme rencontre.

De nombreux artistes connus du métier ont réussi à créer de la ferveur lors de leurs différentes prestations. C’est le cas de Kila Mel, Steve Ivee le delegué de la communauté urbaine, Steves’il, Ngoma, Crispy, Maxtor, Toshi de la gare, Dareal, Boudor le noirocain, PolAnrhy, Nernos, Ewube, Tenor, les Featurists, Gasha, Magasco, Ambe et des deux artistes les plus en vue de l’heure au Cameroun :  Maalhox le viber et Franko avec leurs célèbres titres « Ca sort comme ça sort » et « Coller la petite » qui ont marqué le clou des spectacles avec leur différentes prestations.

Pour approfondir :   Nouvelle distinction littéraire pour l'écrivaine Djaïli Amadou Amal

 

 

Sur la scène se sont également succédés des jeunes en proie à une place dans la musique urbaine camerounaise, à l’instar de Mimi, Aladin, les 2Brothers, Dangel, Max the first, Yoyo Bantu Fu, Yvich, Kalla, Big G, Chercheur d’Or, Maknum, Toto Nyamsi et bien d’autres. Une occasion parfaite pour ceux-ci, de se faire découvrir du public qui ne s’est pas du tout senti déçu au vu de leurs prestations.

Les fans du mouvement Hip-Hop venus de tous les coins de la ville de Douala et du pays, pour assister à ce grand rendez-vous ne sont pas prêts d’oublier le remarquable passage du groupe mythique de Bikutsi, les Têtes brulées – grande surprise de cette édition. Dans une interview accordée à votre journal, les membres confient qu’il n’est pas impossible pour eux de se lancer dans le hip hop.« Nous collaborons même avec des jeunes rappeurs» rapportent-t-ils.

Années après années, le Douala Hip-Hop Festival réussit à s’imposer parmi les plus grandes scènes culturelles camerounaises et se positionne comme l’un des évènements majeurs de la culture Hip-Hop au Cameroun, ceci grâce aux efforts de Didier Toko, promoteur de l’évènement et de toute son équipe de collaborateurs. Approché à la clôture, Didier Toko n’a pas de mots pour justifier le succès de cette édition. « Je suis tellement ému et je ne peux pas donner d’interview pour le moment je suis encore dans les nuages, je n’arrive pas à croire  ce qui se passe » nous lance-t-il.  Même sentiment de satisfaction chez les artistes ayant pris part à cette grande communion, c’est le cas chez Ewubé, artiste chanteuse basée à Buea dans la région du Sud-Ouest, habituée de cette scène. «Je suis très contente, je suis un peu surprise parce que la dernière  fois le public n’était pas aussi nombreux ; cette fois plusieurs personnes étaient présente, ce qui veut dire que l’année prochaine il y aura toute une population. Ce qui implique aussi que le hip-hop au Cameroun est de plus en plus connu par les camerounais» nous confie-t-elle.

Pour approfondir :   Cameroun : Une expatriée américaine fait interdire un festival de Hip Hop devant sa résidence à cause des bruits

Le DHF avec ce flot de participants et d’invités clôture en beauté cette belle dynamique et cette émergence particulière qu’a connue la musique urbaine cette année 2015 au Cameroun. « Douala Hiphop Festival est un événement qui est né de la volonté d’un groupe de personne avec pour but de hisser la culture urbaine au plus haut, mais également de stimuler auprès de la jeunesse camerounaise cette envie de faire, cet envie d’entreprendre. Après 5 ans nous continuons de vivre ce rêve et ceci sans sponsor … Nous irons encore plus loin ! Nous vous donnons rendez-vous en 2016.» témoigne toute l’équipe du DHF 2015

© Colbie MEDJOM et Paola NYOUNAI, Lebledparle.com


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Tetes brulees

Les Têtes Brulées au Douala Hip-Hop festival 2015 : « Notre musique n’a pas de génération »

Inorie Fotso Bicycle LeBledPArle

Inorie Fotso signe son retour avec Bicycle et renaissance (audio)