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Le SDF accuse le régime d’avoir manipulé une partie de la presse après le kidnapping de John Fru Ndi

Fru ndi captivite

Quelques heures après la libération de Ni John Fru Ndi, son vice président est monté au créneau pour dénoncer certains journaux Camerounais.


Fru ndi captivite
Fru Ndi en captivité – Capture vidéo

Le leader de l’opposition camerounaise, pris en otage samedi dans la matinée dans la localité de Kumbo (Nord-Ouest) par de présumés sécessionnistes anglophones, alors qu’il accompagnait à sa dernière demeure le président du groupe parlementaire de son parti, a retrouvé la liberté dans la même journée. Ce qui fait dire à certains journaux depuis lundi 29 avril, qu’il s’agit d’un pseudo enlèvement.

Dans un communiqué signé le 28 avril 2019, le premier vice-président du SDF dénonce ce qu’il qualifie manipulation de l’opinion. Une sortie critiquée par Dénis Nkwebo, le président de Syndicat National des journalistes du Cameroun

Joshua Osih affirme qu’«il nous est revenu qu’une réunion d’urgence s’est tenue dans la nuit de samedi à dimanche à Yaoundé entre un haut commis de l’État, des pontes du parti-Etat et des patrons de presse à l’effet de banaliser ou tourner en dérision l’enlèvement du chairman Ni John Fru Ndi, comme si le parti avait besoin d’attendre l’enterrement de deux de ses cadres à Kumbo et à Douala pour procéder à une telle ignominie. Des journaux montés et achetés seront mis à contribution pour verser dans le dénigrement puisqu’ils ne sont pas à leur première commande passée dans ce sens», dénonce Joshua Osih.

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«La commande à coups de billets de banque ne saurait justifier des publications odieuses qui ternissent l’image du noble métier de journaliste. Ainsi que l’activité de la presse en général. Le peuple camerounais ne sera de toute évidence pas surpris des dictées préparées de ces journaux dans leurs parutions de début de semaine prochaine», indique le communiqué de Joshua Osih.

En réaction à cette sortie du SDF, Dénis Nkwebo, président de Syndicat National des journalistes du Cameroun, estime que, « Le SDF est tellement habitué à l’achat de conscience que son vice-président Josua Osih accuse la presse. Depuis sa déculottée à la dernière élection présidentielle, on n’avait plus eu droit à l’arrogance de ce politicien.  L’enlèvement de Fru Ndi est le coup le plus tordu de notre histoire politique récente. Le communiqué du SDF qui accuse la presse est signé d’un dirigeant politique affolé dont le discours ambigu lui a valu une grande humiliation électorale en octobre 2019. »

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Le président du groupe parlementaire de son parti, a, selon une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, refusé de faire démissionner les élus de sa formation au Parlement lors de son enlèvement, alors que ses ravisseurs le lui aurait exigé. Dans les images qui durent quelques secondes, le captif, qui a finalement été libéré après quelque quatre heures, fait face à ses ravisseurs lui demandant de faire une déclaration solennelle, demandant aux parlementaires de son parti de démissionner en bloc de l’Assemblée nationale et du Sénat. «Je ne peux pas leur demander de rentrer parce que, s’ils le font, je ne pourrai plus parler comme je le fais en ce moment. Ils me donnent une tribune pour m’exprimer, les députés et les sénateurs », argue-t-il, face aux activistes sécessionnistes.


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