Le président Idriss Deby est décédé le mardi 20 avril 2021 de ses blessures à N’Djamena. L’annonce a été faite par l’armée sur la télévision nationale.
Selon nos informations, Idriss Déby Itno était monté au front dans le Kanem lundi, afin de pousser ses hommes au combat. Touché dans une manœuvre, il a ensuite été rapatrié à N’Djamena dans la soirée, avant de succomber quelques heures plus tard, vers 1h du matin.
La France dit avoir perdu un ami et exprime ses condoléances aux tchadiens. « La France a appris avec émotion le décès du Président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno, annoncé le mardi 20 avril 2021. Elle présente à la famille du Président Déby Itno et à l’ensemble du peuple tchadien ses condoléances attristées. Le Tchad perd un grand soldat et un Président qui a œuvré sans relâche pour la sécurité du pays et la stabilité de la région durant trois décennies. La France perd un ami courageux », peut-on lire dans le communiqué publié ce jour.
Le pays de Macron souhaite que l’intégrité du pays de Feu Idriss Deby Itno soit conservée. « La France se tient aux côtés du peuple tchadien dans cette épreuve. Elle exprime son ferme attachement à la stabilité et à l’intégrité territoriale du Tchad », martèle le communiqué de Paris.
Les hauts-gradés se sont ensuite réunis autour de Mahamat Idriss Déby afin de se mettre d’accord sur les grands axes d’une charte de la transition et les modalités de cette dernière, qui devrait durer 18 mois, sous la direction du fils d’Idriss Déby Itno.
Paris prend également acte de la mise en place d’un conseil militaire de transition. Elle souligne l’importance que la transition se déroule dans des conditions pacifiques, et permette le retour rapide à une gouvernance s’appuyant sur les « institutions civiles ». « Elle (France, Ndlr) prend acte de l’annonce par les autorités tchadiennes de la mise en place d’un conseil militaire de transition, organe chargé de conduire une transition politique d’une durée limitée. Elle souligne l’importance que la transition se déroule dans des conditions pacifiques, dans un esprit de dialogue avec tous les acteurs politiques et de la société civile, et permette le retour rapide à une gouvernance inclusive s’appuyant sur les institutions civiles », précise le communiqué.