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Depuis le lit de l’hôpital, Fotsing Nzodjou raconte sa « condamnation à mort », après son accident

FotsingDzodjou accidente

Victimes d’un grave accident de la circulation ce dimanche 13 janvier 2019 sur l’axe Douala-Nkongsamba dans le Littoral du Cameroun, l’écrivain et consultant raconte ce lundi soir, depuis son lit d’hospitalisation, le calvaire qu’ils ont enduré – faute de moyens – pendant des heures avant d’être transportés par une ambulance.

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Fotsing Dzodjou sur son lit d’Hôpital

Ci-dessous, son message : 

Les condamnés à mort !!!!

Je suis entrain de recevoir les soins de qualité, mais il faut aussi disposer beaucoup d’argent.

Après ma futur guérison certaine, les gens diront  » gloire à Dieu  » force à Jésus  » gloire à nos ancêtres  » mais on oubliera une chose, surtout la plus importante. (L’argent). Oui puisque j’ai vu des gens mourir tout simplement parce qu’ils n’ont pas eu L’argent…

Depuis hier à 22h, heure où j’ai intégré cette salle dite VIP, je suis mal alaise, pourtant moi et ma famille sommes bien installés. Une seule question me revient à chaque seconde, et cela me met face aux millions de camerounais qui doivent mourir ce soir faute de moyens. 
La question  » et s’il n’y avait pas les moyens ?  » est devenue un fantôme qui me hante.

Je serai déjà mort, avec une tête couverte de sang comme les laves d’un volcan couvrant la vallée.

L’eau potable pour tous ou le champagne pour quelques un ? 
Le prophète Tomas Sankara en ces termes demandait à la jeunesse africaine de savoir faire le choix de ses dirigeants. Oui, puisque les Camerounais ne meurent pas seulement de maladie, mais aussi et surtout de la souffrance.

Les Camerounais préfèrent choisir ceux qui utilisent L’argent pour acheter les champagnes au lieu d’offrir de l’eau potable à la population.

Pour quitter la ville de Ngkonssamba hier, il fallait trouver 90 000 Fcfa pour être transporté par une ambulance, ou sa ou rien. C’est comme ça qu »avec le sang et les fractures, nous sommes restés sur place de 11h jusqu’à 16h, puisque qu’il fallait trouver 90 000 fcfa, ajouté à cela l’argent des radios… Et si on n’avait pas ? 
Combien de camerounais peuvent débourser 90 000 fcfa pour s’offrir le luxe de l’ambulance ? Les condamnés à mort !!!!

Combien de camerounais voyagent avec l’argent de la radio et des plâtres dans leurs poches ? Et si tu n’as pas, mon frère tu dois mourir et laisser les gens tranquilles.

Demander à un accidenté de trouver la la la 500 000 fcfa, c’est comme demander à Paul Biya de compter les résultats des élections bureau par bureau.

Ce n’est qu’un début de ce que je vais vous raconter…

Je poursuis juste mes soins ici, merci à vous, j’ai toujours besoin de vous, vous êtes notre réconfort.

Fotsing Nzodjou.
Les autres et moi vous souhaitons bonne nuit.


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