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Denis Emilien Atangana : « le problème de CNI peut conduire le Cameroun vers le pire »

Emilien Denis Atangana

Le 13 octobre 2022, le président du Front des démocrates camerounais (FDC) a publié un texte plaidoyer par rapport à la situation de la Carte Nationale d’Identité au Cameroun. L’homme politique pense que cette situation créer des problèmes au Cameroun. Il propose qu’on rompe le contrat de l’actuel fabricant et qu’on renoue avec le carton pour une transition avant d’adopter une bonne politique de délivrance de la CNI.

Ci-dessous l’intégralité du plaidoyer

Carte nationale d’identité : Plaidoyer pour un retour au Carton comme mesure transitoire.

Les récents événements de Foumbot où on a vu un citoyen camerounais poussé par la colère du fait d’attendre depuis des années sa carte nationale d’identité qu’il avait préalablement payé pour cela faire délivrer par la police nationale démontre que le problème de CNI peut conduire le Cameroun vers le pire.

Bien évidemment nous sommes opposés à la violence, à l’incivisme et trouble dans un service qu’il soit public ou privé. Mais il y a problème à régler. Depuis des années, nous constatons que le gouvernement et son fameux partenaire étranger Gemalto peinent à délivrer la carte nationale d’identité aux camerounais demandeurs. Cette situation fait des camerounais des sans-papiers dans leurs propres pays et par conséquent limite leur  accès à certains services et responsabilités.

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Je dispose moi aussi un récépissé dont la date est expirée alors je ne suis en rien concerné par la situation de double identité comme beaucoup d’autres compatriotes qui attendent depuis 2 à 3 ans d’obtenir leurs cartes nationales d’identité.

Le fameux argument présenté par la Police nationale et selon lequel c’est l’identité multiple des camerounais qui serait l’origine de la non production des CNI est léger, pauvre de logique et voir une provocation vis à vis des camerounais.

Chaque camerounais même avec une double ou triple identité, honnête ou malhonnête a droit de se faire délivrer une carte nationale d’identité gratuitement du fait de son statut de citoyen camerounais acquis à sa naissance ou par naturalisation. En plus rien ne justifie qu’on paye un service sans être servi pendant autant de temps. C’est inacceptable !

L’informatisation de la CNI relevant encore du miracle et encore curieusement entre les mains des étrangers devient de plus en plus un sujet préoccupant. La solution que nous préconisons à long terme c’est la nationalisation de la production de la carte nationale d’identité et des passeports camerounais. Nous ne doutons pas qu’il des informaticiens et des ingénieurs camerounais capable de le faire. Mais au regard de la demande, des remous et de l’urgence de permettre aux camerounais d’être identifiables et de pouvoir se mouvoir dans leur propre pays, je préconise à court terme le retour au carton comme mesure transitoire.

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Toutefois, une question légitime demeure pendante. Comment le Cameroun est-il arrivé à confier la gestion de sa nationalité à une société étrangère alors que les informaticiens et ingénieurs camerounais peuvent le faire? Les données aussi sensibles  doivent-elles être manipulées par une société étrangère en lieu et de  l’État ? La réponse bien évidemment est non car il s’agit d’une question de souveraineté. Le contrat de Gemalto doit donc être résilié et laisser place au Carton. Le retour au carton sera  plus que  bénéfique et sécurisant en attendant la mise sur pied d’une structure nationale de production des titres d’identité que nous appelons de tous nos vœux.

Denis Emilien Atangana


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