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Canada-Québec: Un camerounais ministre de la culture et des communications

L’Etat fédéré de Québec au Canada, a son tout premier ministre d’origine africaine depuis le 18 septembre dernier.Il s’agit de Maka Kotto, un camerounais d’origine, comédien, auteur et metteur en scène de formation.

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Depuis 2008, il est député de la circonscription provinciale de Bourget après l’avoir été (de 2004 à 2008) à la Chambre des communes du Canada pour le Bloc québécois dans la circonscription de Saint-Lambert. Maka Kotto est le conjoint d’une ex-députée bloquiste et mairesse de Longueuil Caroline St-Hilaire. Avant son ascension au poste de ministre, il était porte-parole de l’opposition officielle en matière de culture et communications depuis le 9 janvier 2009. Député de Bourget (Montréal) et candidat du Parti québécois lors des élections du 4 septembre 2012, Maka Kotto a pris le dessus sur  son rival, le candidat de la Coalition avenir Québec, Mario Bentrovato 45,76% contre 20,92%. Pour ceux qui s’en souviennent encore,  Maka Kotto a incarné le rôle du commissaire Diolo dans l’un des premiers films policiers africain, «le Mamba», produit en 2005 et réalisé par Mamadi Sidibé. Il a aussi incarné le rôle de Raphaël dans le film « Lulu Roi de France ». Avec 35 films à son actif, sa dernière apparition au cinéma était dans « un dimanche à Kigali ». Né le 7 décembre 1961, Maka Kotto  ne s’intéresse à l’art et la culture que bien tard. En 1980 lorsqu’il a son baccalauréat, il choisit d’abord de faire des études de droit. A Nanterre à Paris. Puis il ira à Bordeaux suivre des cours de sciences politiques. La rencontre avec la culture débute véritablement en  1984, lorsqu’il obtient un certificat d’étude de l’Ecole de l’acteur Florent, suivi d’un diplôme du conservatoire du cinéma français.  

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Son engagement politique débute en 1991. Il est alors porte-parole de l’organisme développement et paix. Il sera après un parcours dense, Porte-parole du Bloc québécois en matière de Patrimoine canadien (2004-2008), député à la Chambre des communes du Canada (2004-2008), député à l’Assemblée nationale du Québec (depuis 2008) et aujourd’hui Ministre de la Culture et des Communications (septembre 2012). Pourtant la tâche ne sera pas facile. Le chef de son gouvernement fédéral, Pauline Marois, lui a donné un mandat très précis: rapatrier les pouvoirs et les budgets en matière de culture et de communications de la capitale fédérale Ottawa, à la capitale de Québec Montréal. Une tâche difficile, et entreprise par plusieurs personnes avant lui. « Bon, je vais, dans un premier temps, rencontrer l’équipe qui va m’entourer et, dans un second temps, les fonctionnaires du ministère qui ont travaillé sur ce dossier parce que ce n’est pas la première tentative. Mme St-Pierre, M. Pelletier avaient déjà fait des démarches allant en ce sens-là. On fera un état des lieux et puis on avisera par la suite », a-t-il fait savoir lors d’une conférence avec la presse le 19 septembre dernier.

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Quoiqu’il en soit, sa nomination semble accueillie avec un certain enthousiasme dans les milieux culturels de Québec. «Culture Montréal accueille avec enthousiasme la nomination de monsieur Maka Kotto comme ministre de la Culture et des Communications et espère pouvoir discuter rapidement avec lui des enjeux culturels qui doivent être partie intégrante des préoccupations et planifications stratégiques du gouvernement du Québec » a fait savoir la directrice de communication de cette organisation. D’autres placent en lui un grand espoir. « Nous espérons que monsieur Kotto prêtera une oreille attentive aux préoccupations des écrivains. Le portrait des conditions de pratique de la profession littéraire réalisé l’an dernier par l’Observatoire de la culture et des communications est éloquent quant à la précarité dans laquelle se trouvent les écrivains», a fait savoir la présidente de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), Danièle Simpson.

Idriss Linge



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