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Cameroun : Cabral Libii et Koupit Adamou réclament leurs voitures de fonctions à l’État  

Cabral et Koupit

Las du retard qu’accuse le gouvernement dans le processus d’acquisition de leurs voitures de fonction, les deux élus de la nation, Cabral Labii et Koupit Adamou sont montés au créneau le 26 juin 2020, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi portant collectif budgétaire.


Cabral et Koupit
Cabral Libii et Koupit Adamou (c) Droits réservés

Le président national du Parti camerounais pour la Réconciliation nationale, Cabral Libii et le cadre de l’Union démocratique du Cameroun, Kopit Adamou veulent savoir davantage sur la décision signée le 12 mai 2020, portant déblocage de la somme de 4,19 milliards de FCFA représentant les primes accordées aux députés nouvellement élus pour l’achat de leurs véhicules de fonction et d’équipements divers. Ils se sont adressés au ministre des Finances, Louis Paul Motaze le 26 juin 2020.

Cabral Libii

C’est le député Cabral Libii qui jette le pavé dans la marre. « Nous avons été jetés en pâtures et jusqu’aujourd’hui nous sommes trucidés par l’opinion, parce qu’un document nous faisait passer pour des gens qui ne rêvaient que de s’acheter des cylindrés, pendant que nos populations mouraient de coronavirus. Sauf que depuis ce temps-là, vous (Minfi, Ndlr) n’avez ni confirmé ni infirmé. (…) Alors monsieur le ministre, était-ce donc un fake new ? Dans ce cas, confirmez-le-nous », postule le leader du PCRN.

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Koupit Adamou

À sa suite, Koupit Adamou de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) est revenu à la charge. « Je ne voudrais pas penser, comme mon collègue Cabral Libii, qu’il y a eu un fake News. La dépense dont on fait allusion ici a été budgétisée. Et vous savez que vous n’avez pas compétence de modifier ni de la destination, ni l’orientation des dotations budgétaires. Les députés ont droit à un investissement qui leur permet d’améliorer leur confort. Comment pouvez-vous nous dire que jusqu’ici vous soyez assis sur l’argent des véhicules des députés ? Où est-ce qu’on en est avec ça monsieur le ministre ? Parce qu’il faut qu’on vous le dise pour que vous compreniez que parmi nous, il y a beaucoup de murmures et de tensions », a-t-il fait savoir.

Des réactions au sein de l’hémicycle

Les deux interventions ont provoqué de vives émotions dans un hémicycle majoritairement teintée aux couleurs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir.

Éclairages du ministre…

Pour répondre, le ministre pris en tenaille commence par une pique à l’endroit des députés. « J’ai bien noté que sur toutes les questions qui ont été posées, la seule qui a suscité des applaudissements c’est celles de vos voitures », constate-t-il. Et de poursuivre d’un ton presque railleur : « Quand l’opinion a commencé à se soulever, pour vous dire la vérité mes chers amis, je ne vous ai pas trop entendus expliquer que les voitures ne sont pas un cadeau que nous donnons aux députés », regrette Louis Paul Motaze.

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Néanmoins, « l’État a pris cet engagement (…). Les instructions que j’ai données à mes collaborateurs, notamment le directeur du Trésor, c’est que les salaires soient payés à temps (…). Ces salaires étant payés, le directeur du Trésor me fera le point de la trésorerie et je prendrai les décisions qui s’imposent. Et si je peux vous donner l’argent pour les voitures, je le ferai sans la moindre hésitation (…) », rassuré.


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