Elle laisse entendre que les régimes tribalistes ont des énormes soucis avec les écrivains, du fait qu’ils dénoncent les tares de gouvernance. « Quand on gère une nation, on est responsable des malversations et les dénoncer, ce n’est ni aimer ni désaimer ! Quand un peuple traite l’écrivain que je suis de porc du fait de ses origines, il va de soi qu’il ne s’agit là que des nazis que personne au monde ne peut aimer. Quand ce même peuple appelle les Beti les Betit donc des animaux, personne ne peut les tolérer. Les écrivains ont des soucis avec des régimes dictatoriaux et tribalistes ! Réfléchissez-y ! D’ailleurs aucun écrivain ne vous aime dans les top ten des écrivains camerounais que vous appelez occidentalisés ! Attendez et vous verrez ! », écrit l’écrivaine.
Le pouvoir doit changer de camp
En guise de commentaire à sa publication, Henri Atangana Medou pense qu’elle verse dans le tribalisme. « Vous êtes écrivaine, une vraie, à mon avis sans égal dans votre génération. A part vous au Cameroun, il y a juste quelques personnes ayant écrit quelques brouillons non édités par des éditeurs sérieux. On les appelle écrivains par abus de langage. Une écrivaine est une artiste, et vous savez que le plus important n’est pas ce que vous écrivez, mais l’émotion que vous véhiculez. Malheureusement, alors même que vous n’êtes pas tribaliste pour un sou, on a cette impression quand on vous lit ces derniers temps. Il est logique que ça désole les gens qui vous aiment. Maintenant ceux qui vous insultent n’ont rien compris », lit-on.
« En réalité, vous cherchez exclusivement à museler les gens pour faire passer le fiston de celui qui est en place ! Je dis non au gré à gré, point ! Le pouvoir est resté au Sud 40 ans, il doit changer de région ! », répond Calixthe Beyala à Henri Atangana Medou.