Le ministre de l’Administration territoriale a signé deux correspondances qui scellent les comptes Orange money et Mobile Money de l’initiative survie Cameroun du MRC dans le sens d’aider les populations en ces temps de crise sanitaire due au Coronavirus.
Dans une tribune publiée sur Facebook, l’Avocat au Barreau du Cameroun, Me Yondo Black apporte des éclairages sur la clôture des comptes SCSI – Survie Cameroon Survival Initiative (Mobile Money et Orange Money) par le Minat Paul Atanga Nji. « Aucun texte de loi de la République n’interdit aux citoyens de s’organiser pour faire face à une ne sont pas bonnes quant aux dégâts causés par la nouvelle pandémie, devant le silence mort certaine qui les guette. Ils ont le droit d’œuvrer pour leur survie. Aucune loi ne saurait les en empêcher. Ne voyant rien de sérieux venir du sommet de l’État alors que partout dans le monde les nouvelles de celui qui a en fait la charge du pays, le patriarche Paul BIYA, que certains positionnent dans le monde des morts tandis que d’autres le jugent gravement malade, et face aux moyens à ses yeux faibles annoncés par le gouvernement, dans un élan citoyen et patriotique , le Professeur Maurice KAMTO s’est jeté à l’eau pour apporter sa contribution dans la gestion de cette pandémie Covid-19 », écrit l’ancien Bâtonnier.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.
Éclairage politico-juridique de Me Yondo Black, Avocat au Barreau du Cameroun et ancien Bâtonnier de l’ordre.
« Aucun texte de loi de la République n’interdit aux citoyens de s’organiser pour faire face à une ne sont pas bonnes quant aux dégâts causés par la nouvelle pandémie, devant le silence mort certaine qui les guette. Ils ont le droit d’œuvrer pour leur survie. Aucune loi ne saurait les en empêcher. Ne voyant rien de sérieux venir du sommet de l’État alors que partout dans le monde les nouvelles de celui qui a en fait la charge du pays, le patriarche Paul BIYA, que certains positionnent dans le monde des morts tandis que d’autres le jugent gravement malade, et face aux moyens à ses yeux faibles annoncés par le gouvernement, dans un élan citoyen et patriotique , le Professeur Maurice KAMTO s’est jeté à l’eau pour apporter sa contribution dans la gestion de cette pandémie Covid-19.
Et quel être humain conscient et responsable, face à la faiblesse des moyens annoncés par le gouvernement pour lutter contre la mort, n’aurait d’instinct pas fait appel à la générosité publique et à toutes les bonnes volontés pour venir en aide aux compatriotes en détresse pendant cette période de pandémie, l’OMS (l’Organisation Mondiale de Santé) ayant reconnu la covid-19 comme une menace, un péril pour l’Afrique ? La pandémie place le pays dans une situation de risque avéré de mort, devant laquelle ne saurait résister aucune loi humaine. Il s’agit en droit d’un « état de nécessité ». Le bon sens populaire et l’instinct de survie diront : nécessité fait loi. De la sorte, jeter l’interdit à toute action en sauvegarde de la vie pour inobservation de la loi avec son lot de formalisme s’apparenterait au délit de non-assistance à personne en danger.
C’est pourquoi nous disons qu’en situation d’état de nécessité, toutes les mesures, même en violation de la loi, que viendrait à prendre un citoyen pour échapper à la mort, seraient jugées autorisées de facto et de jure par le droit. Ce qui explique pourquoi nous sommes en parfait accord avec le Professeur Maurice KAMTO, et que nous disons que dans ce contexte, lancer un appel à la générosité publique pour lutter contre ce danger de mort, n’entre pas dans le cadre juridique de la réglementation classique sur les autorisations des appels à la générosité publique. Le brin d’humanité qui reste chez certains membres influents du régime amène ceux-ci à refuser de suivre le Ministre de l’administration territoriale dans son « one man show » avec un acharnement irresponsable contre le Professeur Maurice KAMTO, à croire qu’il a des problèmes particuliers avec celui-ci. Si je me garde de citer les noms de ces membres du gouvernent, ils ne se reconnaîtront pas moins eux-mêmes, en leur âme et conscience.
« On n’arrive pas dans une banque comme ça, on ferme un compte et le client prend ses millions et part avec », dira l’un d’eux et d’ajouter « il n’avait aucune compétence sur les banques ». Il reste aussi vrai comme le fait remarquer si bien un autre ». Nous avons mieux à faire que suivre les traces des millions collectés… sous forme de dons pour aider les camerounais au Cameroun ». Il serait irresponsable de perdre le temps dans une querelle qui en bout de ligne ne donnera aucun gain ni plus-value au combat présentement contre le Covid-19 au Cameroun: » Tout ce qui peut arriver, c’est que le montant soit retourné aux contribuables… », « Il serait plutôt urgent de trouver comment mettre les énergies ensemble pour la protection des vies et non perdre, dépenser de l’énergie pour mettre fin à des dons, qui pour le moment, ne créent aucun problème au niveau de nos finances même si cela semble déranger le ministre du MINATD ».
« Fermer ce compte créerait un précédent qui pourrait à la longue décourager, empêcher ou être critiqué lors des collectes à venir d’autre fonds sous forme de dons ».
La démarche de l’illustre Professeur de droit, Président du MRC, n’a été dictée que par ce qui peut être qualifié à juste titre de « démission de facto scandaleuse du Président de la République et de l’état qu’il est censé diriger » ne pouvant accepter de voir ses compatriotes mourir sans assistance ni secours, « Je nous ai invités à nous prendre en main, à nous mobiliser Pour engager la bataille contre le coronavirus ».
Tel l’appel du 18 juin du Général de Gaulle, face à la reddition de Pétain, demandant de déposer les armes. Il s’agissait de la part du Général d’une rébellion que le peuple souverain en fin de compte a légitimée. Après tout, y’ aurait-il dans la République une loi au-dessus de la volonté du peuple souverain ? À quoi le Président Maurice KAMTO répond fort opportunément que « Le peuple souverain étant la source de la loi ne peut être arrêté par la loi ». Encore qu’il s’agisse de sa survie. » fin de citation.