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Terminal à conteneurs de Douala : Cyrius Ngo’o somme la filiale de Bolloré DIT de liquider les droits des employés

Ngo Cyrius

La fin imminente de l’entreprise Douala International Terminal(DIT), filiale de Bolloré, et son départ du terminal à conteneurs de la capitale économique met les employés dans un état de panique générale, ce qui suscite la sortie du directeur du port autonome.

Ngo Cyrius
Cyrius Ngo’o (c) Droits réservés

La réaction du directeur du port autonome de Douala suite au refus de DIT de libérer les droits du personnel

Ce n’est plus un secret de polichinelle. La concession de 15 ans de DIT est prévue pour le 31 décembre 2019 ; ce qui implique son départ du terminal à conteneurs de Douala-Bonabéri. Cependant, il se trouve que l’entreprise s’obstine à ne pas libérer les droits des 440 employés.

« Face à l’obstination de Douala International Terminal à refuser de liquider les droits des personnels avec la fin imminente de l’entreprise DIT et de son départ du terminal à conteneurs, Cyrus Ngo’o a convoqué d’urgence les responsables de cette entreprise à une réunion d’urgence cet après-midi (17 décembre, Ndlr) », note Cyrius Ngo’o, directeur du port autonome de Douala dans son communiqué ce 17 décembre.

Pour le directeur du port autonome de Douala, : « Il leur a demandé de prendre des dispositions utiles, et ce dans les meilleurs délais, pour résoudre tous les problèmes pendants relatifs aux personnels ».

Evocation des dispositions de la loi

Dans son communiqué, le PAD rappelle les textes de loi qui défendent clairement les lois des travailleurs dans le cas d’espèce : « Dans le cadre de la fin de concession de DIT, de notre point de vue, l’application des lois et règlements en vigueur en République du Cameroun, et notamment l’article 42 du Code du travail, doit conduire à un transfert de l’ensemble du personnel à la Régie du terminal à conteneurs, sauf avis contraire du salarié. La pratique récente des fins de concession s’agissant par exemple de CDE (transfert de personnel à Camwater) le confirme », clarifie-t-il non sans souligner que « Si l’article 42 du Code du travail ne devait pas s’appliquer, nous organiserons dès début janvier une cellule mobilité afin de pouvoir proposer des offres d’emploi, au Cameroun ou dans le réseau, à nos collaborateurs, afin de pallier un éventuel licenciement. De fait, dans cette seconde hypothèse, l’ensemble du personnel DIT resterait employé au moins pendant la durée de la cellule de mobilité, soit au moins jusqu’à fin janvier ».

A l’état actuelle des choses, le DIT n’est pas encore officiellement sorti de sa réserve au sujet de ces employés dont les lendemains sont pour le moment hypothétiques.

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Toutefois, la filiale de Bolloré continue de rechigner en revendiquant un rallongement de quatre ans qui le conduirait jusqu’en 2023 selon les clauses qu’il y aurait eu avec le PAD il y a deux ans mais que l’autorité bat en brèche.

Rappelons que les deux partis sont aux prises devant les tribunaux depuis un bon bout. Et d’après la décision de la Justice rendue en septembre 2019, DIT a bénéficié de la suspension du processus qui a titularisé l’adjudication du Suisse Terminal Investment Limited (TIL) en qualité de nouvel exploitant du terminal à conteneurs de Douala.

Jusque-là, le PAD n’entend pas se lasser puisqu’un décret du président datant du 24 janvier 2019 lu a servi d’alibi pour mettre sur pied sa propre régie dénommée RTC qui prendra les règnes dès le 1er janvier 2020 pour une durée d’un an renouvelable.


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