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Michel Ange Angouing : « Qui a assassiné des enfants innocents à Kumba ? »

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L’ancien ministre de la Fonction publique Michel Ange Angouing, s’est posé une kyrielle de questions dans le sens d’incriminer à son tour, cet acte d’horreur attribué aux terroristes sécessionnistes le samedi 24 octobre 2020.

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« Qui a assassiné des enfants innocents à Kumba ? », telle est la question qui résume la publication de l’ancien membre du gouvernement à l’issue du massacre des élèves au Groupe scolaire bilingue Mother Francisca International à Fiango un quartier de Kumba il y a quelques jours.

Pour répondre à sa propre préoccupation, l’ex MINFOPRA pense que « Nous sommes tous ou presque les assassins des enfants de KUMBA, victimes innocentes de nos turpitudes nos égoïsmes et nos ambitions légitimes et illégitimes », soutient-il.

Lebledparle.com vous propose ci-après l’intégralité de la publication de Michel Ange Angouing.

 

Qui a assassiné des enfants innocents à Kumba ?

C’est toi. C’est moi. C’est nous. !

 Toi qui te lèves le matin et ne penses pas à remercier le Seigneur pour le souffle de vie qu’il te donne gratuitement, tu es un assassin.

 Toi travailleur du public ou du privé qui dans tes activités quotidiennes penses à ton intérêt personnel au détriment de l’intérêt général, tu es un assassin.

 Toi qui es dans l’abondance et qui refuse de partager, tu es un assassin.

 Toi qui tiens le discours de la haine du tribalisme de la division du repli identitaire au détriment du vivre ensemble et de l’unité nationale, tu es un assassin.

 Toi qui sans capacité réelle de rassemblement ou de poids politique dans ton village ton arrondissement ton département ou ta région mais qui obtiens par la tricherie la malice la manipulation ou la trahison, de hautes responsabilités politiques ou gouvernementales, tu es un assassin.

 Toi qui biaises l’exécution des directives des autorités politiques ou gouvernementales, pour tes intérêts personnels, tu es un assassin.

 Toi qui ne respectes pas les dispositions légales ou réglementaires, comme acteur ou sujet de droit, tu es un assassin.

 Toi qui te nourris ou te satisfait ostentatoirement et orgueilleusement de biens mal acquis, tu es un assassin.

 Toi qui caches dissimule ou travestis la vérité tu es un assassin.

 Toi qui, dans ton échelle de valeurs, privilégies l’acquisition à tout prix et à tous les prix des biens et des richesses au détriment de la vie et du respect de l’autre et de l’être humain, tu es un assassin.    

 Oui nous sommes tous ou presque les assassins des enfants de KUMBA, victimes innocentes de nos turpitudes nos égoïsmes et nos ambitions légitimes et illégitimes.

 Les auteurs et commanditaires doivent être traqués et mis hors d’état de nuire ! Mais le plus important est de tout mettre en œuvre pour que cela ne se produise plus !

 Face à une telle tragédie la République doit prévaloir sur nos clivages nos appartenances politiques et nos ambitions. Nous devons dire unanimement non non et non.

 Est-ce un rêve que de penser que les Camerounais dans un élan de cœur dans l’union des prières et dans la volonté réelle de vivre ensemble se réveillent et debout comme un seul homme disent non à la haine ? Non à la division ?

 Est un rêve de penser qu’après toutes les mesures prises par le chef de l’Etat et mises en œuvre par le Premier ministre chef du gouvernement et les membres du gouvernement que l’on marque un temps d’arrêt pour en faire l’évaluation sans complaisance et envisager de nouvelles mesures consensuelles plus pertinentes pour sauvegarder la paix ?

 Condamner énergiquement l’assassinat des enfants ou exprimer notre révolte comme nous le faisons tous est une bonne chose.  C’est naturel pour ceux qui portent encore les germes de l’amour du prochain dans leurs cœurs mais il est plus important que toi et moi changeons nos comportements pour placer l’homme au-dessus de tout. Que nos activités de quelque nature qu’elles soient concourent à son épanouissement et à son bien-être.

 Parce que ce pays nous appartient à nous tous que chacun joue sa partition sans fausse note pour qu’il reste debout. Debout pour le bien de nos enfants qui dans leur naïveté leur innocence et leur naturel ne demandent qu’à vivre.

 Puisse le Seigneur nous entendre nous aider et nous protéger et qu’il accueille les victimes dans la félicité de son royaume qu’il guérisse les blessés et apaise nos cœurs meurtris.

                                                                                                                   

Ancien ministre de la Fonction publique


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