Le leader du MRC, Maurice Kamto a accordé une interview à la chaine de télévision privée Équinoxe TV, le dimanche 1er décembre 2019. Au cours de cet entretien de presque 3 heures de temps d’horloge, le juriste a apporté des précisions sur certains sujets qui secouent le paysage sociopolitique camerounais.
Le principal opposant au régime Biya a été interrogé sur les événements qui ont succédé la présidentielle d’octobre 2018. À ce propos, il dit avoir « un problème de légitimité avec monsieur Biya [Président de la République Ndlr) ».
L’auteur de l’ouvrage Droit de l’environnement en Afrique argumente que le combat dans lequel il s’est lancé depuis la présidentielle est au-dessus de ses intérêts personnels. Il souhaite ainsi, voir le Cameroun avec une autre image.
L’agrégé en droit a dans la foulée, indiqué que si son combat devait permettre à d’autres personnes de porter le pays plus haut, il en serait fier : « Je ne suis pas né avec Président écrit sur mon front », a-t-il soutenu, prenant ainsi à contre-pied ceux qui l’accusent d’être obsédé par le pouvoir. « Si, ceux qui ont la charge de gouverner en ce moment règlent les problèmes des Camerounais, alors je m’en satisferais », mais en attendant, indique-t-il, « je continuerai de mener le combat avec détermination ».
Revenant sur la question de la haine tribale dont on lui attribue la paternité, Maurice Kamto se veut clair : « Si les Camerounais me mettent en capacité de gérer ce pays je serai le président de tous, pas celui d’un groupe seulement. Qui pourrait envisager d’être président via un groupe seulement ? Alors pourquoi me rendrais-je à l’Extrême Nord, à l’Est, au Sud ? Je ne ferai pas la politique de la haine ».