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Djeukam Tchameni : « Un peuple politiquement crétin ne peut jamais se libérer »

L’homme politique Djeukam Tchameni a commis un texte le vendredi 21 avril 2023, sur le changement. Pour l’acteur politique, il ne saurait y avoir de changement, sans changement de mentalité. Lebledparle.com vous propose de lire l’intégralité du texte.

Djeukam Tchameni T

Point de changement sans changement de mentalité

Un état néocolonial est une créature monstrueuse à têtes multiples, pas facile à liquider.

Sa première caractéristique est qu’il a les apparences d’un état souverain avec un président, des ministres, une armée et un drapeau. Mais son économie et partant sa politique est contrôlée de l’extérieur.

Dans le cas du Cameroun, la domination économique est très claire. Nous utilisons une monnaie étrangère, 75% de nos impôts sont payés par des multinationales étrangères (Non, les « bamilékés » ne contrôlent pas l’économie du Cameroun).

Notre système éducatif est dominé par les anglais et les français. Nos lois sont occidentales. Mr. Duverger a écrit notre constitution. Le prof Owona s’est contenté d’en faire des aménagements de forme. La France a choisi notre premier président et a également coopté le second.

Toute la machine politico-administrative du pays est aux mains d’une oligarchie multiethnique, bilingue  et corrompue qui est au service non du peuple camerounais mais des puissances étrangères qui payent les impôts qu’ils détournent.

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Donc comment change-t-on la Nature d’un tel régime? En se débarrassant de l’oligarchie et de ses maîtres étrangers.

Comment donc? Trois méthodes: L’insurrection populaire non armée, la lutte armée, la révolution de palais. Mais aucune de ces méthodes ne marche dans le long terme si elle n’est initiée et accompagnée par une campagne massive d’éducation politique du peuple.

Un peuple politiquement crétin ne peut jamais se libérer car il succombe très aisément au tribalisme, au régionalisme et à la petitesse d’esprit. Sans éducation politique, on lutte contre ses amis et on embrasse ses ennemis. On est confus.

On laisse les français et les américains qui nous exploitent, on s’attaque plutôt aux « Betis » qu’on croit être au pouvoir; on s’attaque aux « francophones » qui dit-on marginalisé t tous les « anglophones ». On a de la nostalgie pour a colonisation anglaise ou allemande. Bref on est si mauvais qu’au fond on mérite bien les mauvais dirigeants qui nous accablent.

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En résumé, on change la Nature d’un état en changeant les mentalités d’un peuple. Armé de connaissance et d’une bonne vision politique, un peuple ne peut que se soulever contre l’état néocolonial, le renverser et mettre à la place un Etat souverain au service des masses.

Immédiatement après, on prend les mesures nécessaires pour prendre en main l’économie: création d’une monnaie nationale, réduction de notre dépendance vis à vis des impôts des multinationales, financement des secteurs dits « informels », etc…

Ceux qui veulent changer la Forme de l’état sans en changer la Nature mettent la charrue avant les bœufs.

Djeukam Tchameni


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