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Paul Mahel : «Comment arrêter la guerre au NOSO Cameroun?»

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Après la vague d’indignation, le journaliste Paul Mahel dans une chronique envoyée hier, 2 novembre 2020 à la rédaction de Lebledparle.com, s’interroge sur les voies et moyens pour sortir de la crise anglophone. Lire l’intégralité de sa production épistolaire dans la suite de cet article.

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Paul Mahel (c) Droits réservés

Et maintenant ?

Le drame survenu la semaine dernière à Kumba nous a donné l’occasion une fois de plus d’étaler au yeux du monde notre capacité à nous émouvoir et à nous indigner, en pointant bien entendu un doigt accusateur sur celui qui pour nous est responsable selon le camp auquel nous appartenons (oui parce que aujourd’hui au Cameroun, on est soit d’un côté soit de l’autre. Si vous ne voulez pas on vous classe de force).

Ainsi donc toute la panoplie y est passée.  Nous avons créé des Hashtags, nous sommes tous devenus Kumba, nous nous sommes exhibés en noir (certains plusieurs fois pour bien faire étalage de la pluralité de leur garde-robe avec cette couleur), nous avons versé un océan de larmes (les vraies et les fausses…qu’importe c’est le geste qui compte), nous sommes allés en pèlerinage à Kumba et pour couronner le tout le grand camarade, lui-même profondément attristé, nous a donné une journée de deuil national.

Cependant, rien de nouveau sous le soleil car nous avons simplement ressorti notre arsenal folklorique et exhibitionniste, comme nous le faisons chaque fois qu’un tel drame survient.  Eh oui ! Parce que malheureusement ce n’est pas la première fois que survient un tel drame depuis le début de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun, Ngarbuh étant le dernier en date. Et à chaque fois, nous rangeons notre panoplie et attendons le drame suivant en espérant être encore plus créatifs et novateurs.

Lion de moi l’idée de critiquer qui que ce soit, chacun est libre de faire le deuil comme il veut et je respecte ça.   Pourtant il me souvient également que d’où je viens, quand un ou des enfants meurent, après le deuil la famille est soumise à un rite pour que cela ne se reproduise plus car pour qui connaît un minimum les traditions africaines, les enfants ne meurent pas, les enfants ne doivent pas mourir. Si cela arrive, c’est qu’ils ont été tués. Sauf que, si nous restons dans l’indignation et la partie folklorique et exhibitionniste du deuil, d’autres enfants mourrons dans cette guerre.

La question ce matin est de savoir : comment arrêter la guerre dans le NOSO Cameroun ?

Je souhaiterais que tous les commentaires pour cette publication ne soient uniquement que des propositions pour mettre fin à la guerre dans le NOSO Cameroun.  Que chacun donne son idée, aussi stupide puisse-t-elle paraître.  Nous éviterons de venir critiquer ou commenter les propositions des autres. Que chacun donne seulement son idée. Il ne s’agit pas ici de dire qui est coupable ou responsable. Juste faire une proposition pour que ça s’arrête. Si vous n’avez aucune proposition il vaut mieux ne rien dire.


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