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Moqué pour son physique, Martin Camus Mimb réagit : « Je vous souhaite de ne pas vivre ce que j’ai vécu depuis ma naissance »

Mimb Cam

Le PDG de Radio Sport info à Douala a commis une chronique sur le CHAN 2020  partagée ce 9 février 2021. Non sans signifier tout le plaisir qui a été le sien de couvrir pour la première fois une compétition majeure dans son pays, le journaliste sportif a relevé plusieurs manquements organisationnels et s’est adressé à ses détracteurs. Lebledparle.com vous livre ci-dessous, l’intégralité de sa sortie.


Mimb Cam
Martin Camus Mimb (c) Droits réservés

Mon CHAN d’honneur !

Quel bonheur j’ai eu à vivre pour la première fois de la vie, une compétition masculine majeure de football, chez moi au Cameroun. Chaque fois que je prenais ce plaisir à l’extérieur, je me demandais toujours, quand est-ce que je vivrai cela à domicile. C’est fait, et je savoure abondamment jusqu’à cet instant. J’aurais aimé commenter comme je le faisais chez les autres. Les opportunités n’ont pas manqué, les propositions étaient légion, mais je voulais savourer cette compétition chez moi, en électron libre, aux frontières du reporter et du supporter.

Je me suis régalé. Je voulais surtout donner la possibilité à mes jeunes frères, de vivre ici, ce que moi j’avais déjà vécu ailleurs. Et ils se sont éclatés sur les antennes de RSI 92.3FM et de la CRTV. Je suis heureux et comblé. Parce qu’au soir de ma carrière, dont les sonorités vespérales se signalent, je voudrais dire à haute voix j’ai fait pour moi et pour les autres.

Cette compétition m’a permis de voir deux ou trois types de compatriotes…Ceux ont le pouvoir, et qui le temps de la compétition, se sont donnés pour objectif d’utiliser l’enduit de réussite de la compétition pour se faire une place au soleil, en oubliant qu’ils ne recevaient pas que les Camerounais, que les étrangers n’ont rien à faire de leur statut et de leur promotion, et au final ils ont multiplié les erreurs et les fautes qui ont failli plomber toute la compétition.

Ceux qui ne savent pas grand-chose de ce type de rendez-vous, qui ne veulent rien apprendre de ceux qui savent, qui ont l’impression que la décision de leur confier les responsabilités, était accompagnée par un logiciel d’intelligence, qu’il suffisait d’activer en arborant les vestes ou en exhibant leurs badges. Ce sont eux, qui sont à la base des marchés en tout genre (location des voitures dont certaines appartiennent à des particuliers, livraison des sandwichs de Yaoundé pour Douala et même Limbé, travaux bâclés de communication et autres…). Ceux-là, intéressent fortement les audits.

Ceux qui ne veulent rien savoir, qui voit en la réussite du CHAN un mandat supplémentaire pour le pouvoir en place, et qui doivent attaquer l’honneur de tous ceux qui pensent que les choses vont bien. On a eu droit au grossissement des faits, aux attaques personnelles, aux souhaits de catastrophismes des délégations étrangères qui n’avaient rien à voir, ni avec nos problèmes, ni avec nos frustrations. Dieu merci, toutes sont rentrées sans aucun souci.

Certains d’entre vous, qui me lisez avec des faux profils ou pas, se sont attaqués à mon physique. Je vous souhaite de ne pas vivre ce que j’ai vécu depuis ma naissance, ni un seul de vos enfants. Parce que pour arriver où je suis, ils devront compter des hectolitres de transpiration, des tonnes d’humiliations, des kilomètres de souffrances. Si j’ai dompté tout cela, vos attaques sont des caresses.

Lorsque tout cela se déroulait chez les autres, j’étais votre unique voie de salut. Lorsqu’on arrive ici, vous espérez devenir le salut. À mes «confrères» qui ont pris ce plaisir, les trophées se gagnent sur le terrain, et les étrangers en venant chez vous, savent qui a l’habitude d’être bien habillé et qui s’endimanche pour l’occasion pour exister.

 À mes « amis » qui se cachent à travers d’autres et des profils pour faire des attaques, je sais ce que vous vivez au quotidien d’avoir à subir ma lumière. Aux citoyens qui savent ce que c’est que la compétence et le respect, qui ont spontanément fait barrière à la bêtise et à l’idiotie, soyez rassurés, je suis dans le ring de la vie depuis plus de 40 ans, aucun coup ne m’a envoyé au tapis, maintenant que je domine aux points et que je veux lâcher le dernier Uppercut pour mettre KO tout le monde, je veux juste vous entendre crier : « Martin Bomaye! » « Martin Bomaye! » Que Dieu vous bénisse.

 


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