C’est par l’élaboration d’une plateforme de travail pour les jours à venir que s’est achevée la réunion de concertation présidée ce 08 août 2020 à Soa par le délégué départemental du Commerce pour la Mefou et Afamba.
Il était question de leur expliquer qu’en plus du covid-19, il ne faudrait pas que puisse se greffer la crise alimentaire. Le passage des contrôleurs la semaine dernière, a créé de une frayeur dans cette cité .Il était question de leur expliquer les nouvelles mesures liées à la gestion du coronavirus qui est une pandémie mondiale ayant des conséquences économiques et sociales. « Nous sommes tombés d’accord sur la nouvelle façon de travailler ensemble, le malentendu est dissipé, les choses vont aller de bon train »a expliqué Armand Claude Mbarga.
Prétextant de la présence permanente des contrôleurs du Mincommerce sur les marchés, un préavis de grève était en préparation par ces derniers. Sur instruction préfectorale, une concertation s’est tenue afin d’édifier les commerçants sur la loi commerciale. « On vous a toujours dit de ne jamais donner votre argent aux contrôleurs, vous le faites parce que vous êtes en faute. En cas d’abus, venez me voir ou bien appeler le numéro vert « 1502 » ils seront sanctionnés » leur a conseillé le délégué départemental du Commerce. « Les contrôleurs viennent comme des militaires. On va vivre comment ? On va seulement aller au front avec eux »a lancé un participant à l’entame de la rencontre.
Aux partenaires du Département ministériel en charge des questions commerciales, il a été conseillé l’affichage des prix. Selon la réglementation commerciale, toutes ventes de biens et toutes prestations de service pour une activité professionnelle doit faire l’objet d’une facturation. « C’est vous le détail qui rendez la vie chère, pas possible de trouver le manioc à 200 F CFA ce n’est pas normal » condamne le représentant du Mincommerce .Une idée soutenue par Essili Patrice président des commerçants : « L’Etat ne veut pas qu’on se plaigne de la vie chère, c’est pour cela qu’ils sont ici permanentent, en cherchant de bénéfice, il y a une marge ».
Plus de 2000 quittances sont en souffrance à la délégation départementale du Commerce à Mfou. « A cause du coronavirus ne pouvez-vous pas nous pardonner cette fois, annuler les quittances si possible» a plaidé un agent économique. Le renforcement de la présence des contrôleurs sur le terrain rentre dans le cadre du décret du PM en date du 22 juillet dernier suivi de la circulaire du ministre du Commerce qui instruit la mise en place d’un système visant à garantir la disponibilité des stocks, d’intensifier les opérations de contrôle et la surveillance permanente des circuits de commercialisation.
« A Soa certains grossistes affichent 15000 F le sac de riz et vous exigent 19500 F lors de la facturation » ont dénoncé les commerçants à qui il a été conseillé d’appeler à travers le numéro vert « 1502 » pour mettre de neutraliser les opérateurs économiques véreux. Le Commerce étant une activité réglementée, « quelqu’un qui affiche un prix et pratique un autre, c’est interdit » a conclu le représentant du Mincommerce dans ce département.