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Halte à la haine verbale au sein de l’opinion publique en 2021 (chronique)

Mimfoumou

Si l’année qui vient de s’achever restera dans les annales d’histoire comme celle de la Covid-19, au Cameroun, un autre mal a su rivaliser d’adresse avec cette pandémie ; il s’agit de la violence verbale.


Mimfoumou
Cédric Thierry Mimfoumou Zambo (c) Droits réservés

2020 a tiré sa révérence. Celle que beaucoup ont baptisé à juste titre «d’année de tous les malheurs» en raison principalement de l’avènement de la pandémie de Coronavirus et des centaines de milliers de vies qu’elle a enlevées est maintenant derrière nous. Cette évolution inexorable du cours de notre histoire a donné lieu à des scènes de liesse voire de pavoisement peu ou prou paradoxales qu’il convient de battre en brèche.

Loin de moi l’idée de vouloir banaliser l’impact négatif de la Covid-19 dans notre pays et en Afrique, mais, il est une vérité aussi visible qu’un nez sur un visage : cette pandémie n’aura pas provoqué sur le berceau de l’humanité, l’hécatombe prédite par les scientifiques les plus aguerris du vieux Continent ou du pays de l’oncle Sam. Le cas du Cameroun est fort illustrateur à ce sujet. A ce jour, moins de 500 Camerounais ont succombé au fameux sras-cov2.

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Quand la haine a le vent en poupe !

En jettant même infinitésimalement, un regard sagace et clairvoyant sur les 365 jours qui viennent de s’écouler au Cameroun, le constat est sans appel : la haine verbale grandit dangereusement. Cette gangrène portée notamment par les réseaux sociaux dont la plupart des utilisateurs n’ont que très peu compris la réelle utilité, plonge notre societé dans une décripitude morale sans pareil. Le Cameroun est désormais constitué de deux versants : les adeptes d’une idéologie de «résistance», convaincus d’avoir la solution miracle pour sortir le pays des abîmes du sous-développement d’une part, et des conservateurs qui taxent d’antipatriotes, tous ceux qui leur opposent un discours contraire d’autre part.Dans les deux cas, le modus operandi est le même : l’extrémisme.
La neutralité et l’objectivité n’ont plus de place, au gré de leur bon vouloir, on te range dans une catégorie ou dans une autre. L’exemple de l’artiste musicien Dynastie en dit long sur le niveau de délitement de notre société. Pour avoir posé avec Maurice Kamto, il a été voué aux gémonies par les membres de sa communauté. Les dérives du même acabit sont légions et point n’est besoin de faire un inventaire, nous y passerons la nuit.
Le pays a mal en son vivre-ensemble. Plus qu’avant, l’idée de nation est devenue brinquebalante et tout le monde en fait les frais chaque jour.

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Notre conviction au final, est que 2021 ne sera ni plus ni moins qu’un bis repetita de l’année précédente si les acteurs du même écosystème que nous sommes n’initient pas chacun à l’échelle individuelle, un changement intrinsèque.


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