Le Tchad et le Cameroun ne connaissent guère de tensions diplomatiques. Ferdinand Ngoh Ngoh en a fait la confirmation ce mercredi après son audience avec Mahamat Idriss Déby. Cette rencontre est conséquente à certaines incompréhensions au sujet de l’affaire Savannah Energy, une entreprise floue accusée de faire mainmise sur le pétrole tchadien dans le pipeline Cameroun-Tchad.
Dépêché au Tchad par le Chef de l’Etat, le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République (SG/PR) Ferdinand Ngoh Ngoh revient avec d’excellentes nouvelles dans le sens d’un apaisement de ce malentendu. « Les deux Chefs d’Etat sont disposés à continuer à travailler au renforcement de ces relations pour le bien-être de leurs États et de leurs peuples », a affirmé le SG PR. A en croire ce dernier, les mésententes observées ces derniers jours avec notamment le rappel de l’ambassadeur du Tchad au Cameroun à Ndjamena ne sont plus d’actualité. « Certaines incompréhensions ont été dissipées et qu’il n’y a vraiment aucun nuage dans la relation entre le Cameroun et le Tchad », a-t-il ajouté.
Les tensions se sont refroidies
Les dernières actualités sur les tensions entre le Cameroun et le Tchad laissait présager le pire. « Le Tchad a rappelé son ambassadeur au Cameroun. Niveau de crise diplomatique jamais atteint entre ces deux pays frères. Lorsque dans un face à face, une partie évoque sa respectabilité. Elle accuse implicitement l’autre de non-respectabilité. En mots simples, de voyous. Au-delà des explications complexes du monde pétrolier et des contours diplomatiques, l’affaire, en termes compréhensibles, peut être ainsi résumée : le Pipe Line Tchad Cameroun est la propriété de trois entités : Exxon Mobile, l’État du Tchad, et l’ État du Cameroun. Exxon Mobile décide de quitter l’affaire. Comme il est de coutume dans les associations de business, les acteurs pour l’acquisition de ces parts ce sont en priorité les associés», écrivait le journaliste Haman Mana dans son éditorial commis il y a une semaine.