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Cameroun : Retour sur la vie du Pr Mabou Mabou qui entame son voyage pour l’éternité

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Les obsèques officielles du Pr Mabou Mabou ont débuté ce jeudi 29 octobre 2020 à l’Hôpital général de Yaoundé.

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Levée de corps à l’HGY (c) Lebledparle.com  

Les nouveaux admis en cycle Licence à l’Ecole supérieure des Sciences et techniques de l’Information et de la Communication(Esstic) n’auront pas le privilège des enseignements du Pr Mabou Mabou.

Début des obsèques

Décédé le 27 septembre 2020 des suites d’une longue maladie, celui qu’on appelait Deffeu Nounamo a entamé la marche vers sa dernière demeure ce jeudi 29 octobre 2020.

Tout a commencé avec la levée de corps à la morgue de l’Hôpital général de Yaoundé en matinée, en présence des proches, amis, connaissances et collègues du défunt, venus nombreux lui souhaiter bon voyage. Une étape qui a été suivie par l’escale au ministère de la Communication.

Aux environs de midi, le cortège funèbre a pris la route pour le domicile du défunt sis au quartier Ahala Ecoprak, derrière SIM Bois. Selon le même programme, la dépouille va s’ébranler du côté du village Baham, quartier Gougoua à L’Ouest Cameroun, très tôt en matinée du vendredi 30 octobre 2020.

C’est dans ce village que suivra l’inhumation le samedi 31 octobre 2020, également jour de deuil national en mémoire des élèves massacrés par les hommes armés à Kumba dans la région du Sud-Ouest le 24 octobre 2020.

Cursus académique

Rappelons que le Pr Mabou Mabou naquit le 29 novembre 1960. Après un parcours primaire et secondaire brillants, il s’inscrit à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines de l’Université de Yaoundé.

Parcours professionnel

Après l’obtention d’un Doctorat d’Etat, l’originaire de Baham est recruté comme enseignant à l’Université lors du premier recrutement spécial des 1500 enseignants. Il va ensuite migrer vers le ministère de l’Education nationale.

Dans les années 2007, celui que les étudiants appelaient affectueusement « Le gentil Prof » est retenu comme enseignant permanent à l’Esstic. En 2016, l’époux de Monique Mabou est admis Pr ; Maitre des Conférences.

Jusqu’à sa mort, l’homme qui attendait célébrer son 60ème anniversaire le 29 novembre 2020 était conseiller technique N°2 du ministère de la Communication, nommé depuis 2013.

Circonstances du décès

Confiée à Cameroon Tribune le 28 septembre 2020, Moniquue Mabou a retracé les circonstances de la mort de son époux malgré son état d’affliction : « Le professeur est malade depuis. Il est parti en France en fin octobre de l’année dernière, où il suivait ses soins. Il est rentré au Cameroun il y a trois semaines. Il a rechuté dans la nuit de dimanche à lundi passé. Je l’ai amené à l’Hôpital général lundi très tôt et il a rendu l’âme ce matin à 5h 30 (27 septembre 2020, Ndlr) », avait-elle relaté à notre confrère.

Témoignages éloquents

Lors de la cérémonie d’hommages ce jour au Mincom, le ministre René Emmanuel Sadi a décrit l’illustre disparu comme un homme « humble, pondéré, disponible » et un « formateur de haut vol ».

Il y a un mois, le Pr Félix Zogo, ami de l’habitué des conférences et plateaux de télévision qui casse son micro, a aussi relevé ses qualités et s’est rappelé leur jeunesse : « Un homme très attachant, jovial et loyal. Chaque fois qu’il m’est arrivé quelque chose en bien ou en mal, il a toujours répondu présent. C’était également un professionnel brillant et engagé…J’ai connu le Pr. Mabou à la fleur de l’âge. Nous étions alors au Lycée Général Leclerc de Yaoundé. Ensuite il a continué à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines pendant que j’étais à la Faculté de Droit. Nous avons ensuite été recruté comme enseignants à la sortie de la Fac. Lui il est parti du côté de l’Education nationale. C’était le premier recrutement spécial des 1500 enseignants. Nous avons ensuite engagé simultanément une nouvelle aventure vers la communication, lui à l’Université de Rouen et moi à l’Université de Paris II Alsace panthéon… an avant lui à l’Esstic, et par la suite il m’y a rejoint. Nous avons encore continué de cheminer ensemble pour terminer au ministère de la Communication où il a été nommé en 2013 conseiller technique N°2 », déclarait l’actuel secrétaire général du Mincom dans Cameroon Tribune.

Pour approfondir :   Après Adèle Mbala, François Marc Modzom se paie la tête Jean Pierre Amougou Bélinga dans un éditorial (Vidéo)

Le spécialiste du Monde contemporain et l’Environnement socio-politique dans la filière Journalisme par ailleurs figure de proue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans les Hauts-Plateaux, son Département d’origine, s’en va rejoindre deux directeurs de l’Esijy puis l’Esstic, Hervé Bourges et le Pr Marc Joseph Omgba, partis dans le monde de l’au-delà en cette même année 2020.

Que la mort est  un  tyran qui n’épargne personne !


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