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Xavier Messè : « Paul Biya affectionne les rencontres, quand elles se déroulent surtout en Occident »

Dans l’Édition N°25 du Journal ‘’Le Calame’’, Xavier Messè, directeur de publication a un commis un éditorial sur la participation du Cameroun et de son chef d’Etat au 2ème sommet Etats-Unis – Afrique. Il note une incompétence ou conspiration de l’entourage immédiat du président de la République dans la gestion de son séjour, constate Lebledparle.com.

Paul Biya USA

Incompétence ou conspiration ?

Le président américain Joe Biden a sélectionné le Cameroun parmi ses invités au sommet Etats-Unis – Afrique. Paul Biya affectionne ce type de rencontre, quand elle se déroule surtout en Occident.  Il s’y est rendu, afin de serrer la main du chef de l’exécutif américain. Il a conduit une délégation de 13 ministres plus quelques assimilés. Paul Biya aurait choisi de se faire représenter comme à son habitude, mais le sommet se tient quand même à Washington, il fallait y aller en personne !

En octobre 2019, Vladimir Poutine avait invité Paul Biya, avec tous les autres chefs d’Etat africains au premier sommet Russie – Afrique tenu à Sotchi.  Le seul absent, le pourtant très attendu était le chef de l’État du Cameroun.

Son déplacement pour ce sommet hébergé au bord de la Mer noire avait été pourtant confirmé jusqu’à la veille par M. Nikolay Ratsiborinskiy, l’ambassadeur la Russie à Yaoundé. A la dernière minute, le chef de l’État avait choisi de rester à Yaoundé afin d’accueillir Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, dépêché à Yaoundé par le président Emmanuel Macron. Ce fut un « empêchement diplomatique » afin que Paul Biya n’honore pas l’invitation de Vladimir Poutine.

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Paul Biya n’était pas au meilleur de sa forme lorsqu’il a décidé de se rendre à Washington. Il y a des voyages qui ne sont plus nécessaires pour une personne de son âge. Il a de maux normaux pour des personnes de cette tranche d’âge. Il s’était fait représenter à Sotchi. Il se fait représenter partout en Afrique. Il aurait dû également s’éviter le long voyage de Washington, sans que cela affecte les relations entre les deux pays.

Mais comme il a tenu à se rendre là-bas, toutes les dispositions protocolaires avaient-elles été suffisamment harmonisées entre le protocole hôte et celui du Cameroun ? La scène qui s’est déroulée le 13 décembre, au moment où Paul Biya devait intervenir nous oblige à rester dubitatif.

Les chefs d’État à ce sommet n’étaient pas tous obligés de prendre la parole. Si Paul Biya a tenu à faire une communication, le format de celle-ci est resté indéfini : était-ce une conférence collective sur une thématique centrale ? Cela se justifiait par la présence de 4 fauteuils où il a pris place. Mais, où était le modérateur ? C’est le doyen des chefs d’État qui devait être annoncé en « vedette américaine » ? Pourquoi l’avoir déplacé ensuite vers un pupitre attenant ?

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L’improvisation dans ce type d’évènement est inacceptable. D’habitude, le protocole hôte gère toutes les opérations. Celui de l’invité doit cependant demeurer vigilant.  Que faisait là-bas le Contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président de la République ? Où était passé Simon Pierre Bikelé, le chef du protocole d’État ? Quid d’Henri Etoundi Essomba, l’ambassadeur du Cameroun aux États Unis ? Ils étaient tous dans la délégation présidentielle.

Leur manque de vigilance face aux tergiversations du protocole américain est assimilé à une incompétence, voire à une conspiration, visant à humilier Paul Biya et à ternir l’image du Cameroun.

 


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