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Taxe douanière sur les téléphones et tablettes : Cabral Libii s’indigne et propose une «meilleure» solution

Libii Phone

« Nous ne cessons de le dire, l’Etat paresseux, permissif et aux abois ne doit pas prioritairement s’acharner sur le citoyen ordinaire pour noyer son inertie et sauver sa face. Les vraies niches fiscales sont énormes et volontairement abandonnées par l’Etat. Elles sont entretenues par la corruption sophistiquée et les passe-droits dans la haute administration », dixit le président du PCRN dans une chronique partagée sur les réseaux sociaux ce 12 octobre 2020.

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Cabral Libii, téléphones et tablettes (c) Montage photo

Comme de nombreux leaders d’opinion, Cabral Libii s’est opposé avec véhémence à la nouvelle loi des finances selon laquelle, l’acheteur d’un téléphone portable ou d’une tablette doit s’acquitter d’une taxe de 33% du prix d’achat à l’international. Pour lui, « le rôle de la douane n’est pas prioritairement de percevoir les recettes ». Lebledparle.com vous propose ci-dessous l’intégralité de son analyse.

Douane, téléphone, etc.

Le rôle de la douane n’est pas prioritairement de percevoir des recettes, cette mission fiscale est naturellement dévolue au service des impôts qui, reçoit en cette matière, l’appui de la douane. La mission de la douane est principalement économique en ce sens qu’elle travaille à régler le flux des marchandises pour protéger le territoire camerounais dont certains produits pourraient être menacés par l’importation. Dans cette même perspective, la douane lutte contre la fraude (contrefaçon, contrebande…).

La taxation sur les téléphones qui n’est évidemment pas une invention camerounaise (parce que ça été inventé dans les pays qui fabriquent les téléphones pour protéger leurs téléphones), révèle tout simplement une fois de plus, le visage rentier de notre État.

Nous ne cessons de le dire, l’Etat paresseux, permissif et aux abois ne doit pas prioritairement s’acharner sur le citoyen ordinaire pour noyer son inertie et sauver sa face. Les vraies niches fiscales sont énormes et volontairement abandonnées par l’Etat. Elles sont entretenues par la corruption sophistiquée et les passe-droits dans la haute administration.

L’acheteur du téléphone dans la boutique du coin est en fait comme qui dirait prosaïquement « le moins cher ». Le taxer ça se comprend sur le principe. Mais le cibler lui avec rigueur, alors que les « gros poissons » qui peuvent potentiellement payer dix fois plus, jouissent d’une inexplicable complaisance, est inique, totalement inopportun parce que c’est un accablent supplémentaire, et surtout dommageable pour notre économie.

Dotons la douane des moyens pour qu’elle puisse jouer pleinement son rôle. La douane n’est pas un comptoir. C’est un levier de puissance.


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