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Opération Epervier: Le Procès de Marafa s’ouvre ce jour – alors que le SDF déplore les mauvaises conditions de détention de l’ancien ministre

« Monsieur Marafa a été enfermé dans une petite cellule. Il était enfermé chaque jour pendant douze heures, c’est-à-dire de 20h et 8h, il était contraint à rester dans une cellule. Laquelle cellule n’avait ni lumière artificielle, non moins une lumière naturelle ; en effet dans une cellule obscure. On lui a refusé le droit de communiquer avec les membres de sa famille et même avec son avocat »

marafa

voilà dans quelle condition logeait l’ex-ministre d’Etat

, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) Marafa Hamidou Yaya depuis son transfert de la prison centrale de Kondengui à celle du secrétariat d’Etat à la défense (Sed).Cette description a été faite samedi dernier 14 juillet à Bamenda par le Pr Ndiva Kofele Kale, ministre de la Justice garde des sceaux du cabinet fantôme du Social democratic front (Sdf) par ailleurs avocat de Marafa Hamidou Yaya. C’était lors du briefing sanctionnant la première journée du comité exécutif national (Nec). Une description qui donne raison à ceux qui qualifiaient le Sed de Guantanamo. Le conseil de Marafa a expliqué aux journalistes qu’ « en conformité au droit international et au préambule de la Constitution qui fait état des traités et conventions internationaux ratifiés par le Cameroun, le principe de la présomption d’innocence signifie que toute personne en détention préventive bénéficie des mêmes droits que vous et moi, à la seule différence qu’elle n’est pas libre de ses mouvements parce que incarcérée ».

Pratiquement mal en point à cause de cette maltraitance de son client, Pr Kofele Kale a laissé entendre aux journalistes que si depuis deux semaines seulement, ces conditions de détention ont été améliorées, c’est grâce aux dénonciations qu’il a engagées de part et d’autres afin d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale. « Nous avons protesté et je suis fier de dire que sa condition de détention s’est améliorée et le gouvernement camerounais a commencé à voir l’importance de respecter ses obligations conformément au droit international » apprend-on du Pr Kofele Kale. Et d’ajouter « il ne partage plus la même cellule avec un autre détenu. Sa cellule a un lit et je crois un frigo. Il n’a pas accès au téléphone et je croie que c’est un problème parce qu’être en détention ne signifie pas que tu es coupé du reste du monde ». Sur la position du Sdf concernant l’opération épervier, Pr Kofele Kale dira que le parti du 26 mai 1990 veut se rassurer que la Justice soit libre et rendue dans la transparente totale « conformément à la Constitution du Cameroun, chaque Camerounais accusé d’un crime est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée devant un tribunal impartial et transparent. En ce qui concerne le cas Marafa, le Sdf veut s’assurer qu’il soit entendu au tribunal afin qu’il réponde des accusations qui pèsent sur lui, qu’il soit coupable ou pas. Il en est de même pour les autres détenus. Que les pouvoirs publics prouvent qu’il (Marafa, Ndlr) est coupable ».

Congrès maintenu

Le Nec a également épilogué sur la réorganisation des structures du parti à la base. Si dans le Nord-Ouest, c’est le 25 août prochain que sera connu, les membres du, bureau provincial du Sdf, dans le Sud-Ouest, George Lekiye a été porté à la tête du parti dans cette région. Le député Evaristus Njong assurait jusque là la coordination provinciale du Sdf dans le Nord-ouest, après la suspension de Henry Kum. Toujours est-il que les délégués de la circonscription électorale (Ce) de Bamenda II vont retourner aux urnes. La réorganisation au niveau de cette CE était émaillée d’irrégularités, a reconnu le Nec. Le Sdf va expérimenter le bulletin unique lors de la réorganisation dans cette Ce. La situation des commerçants des marchés Mokolo et Congo ont également préoccupé le Nec. Si le Sdf regrette le cas de Mokolo qui a conduit au décès d’une personne, pour le parti de John Fru Ndi « on aurait pu éviter cette mort de trop si le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé avait procédé par le dialogue et la sensibilisation». En ce qui concerne le marché Congo à Douala, le Sdf met cet incendie à l’actif de la construction anarchique dudit marché. Le congrès du Sdf a été maintenu pour les 12, 13 et 14 octobre 2012 à Bamenda.

Pour approfondir :   Jean De Dieu Momo tacle Maurice Kamto et Albert Ndzongang : « Les Maîtres Tribalistes »


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