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Lutte contre la déforestation : Greenpeace Afrique invite le gouvernement camerounais à annuler le projet Camvert avant la Cop 26

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A quelques semaines de la Cop 26, un Rapport de l’Observatoire National des Changements Climatiques (ONACC) fait savoir qu’entre 2000 et 2017, le Cameroun a perdu 1,5 millions d’hectares de son massif forestier. Un chiffre suffisamment alarmant mais qui ne modifie en rien le rythme de déforestation dans le pays.

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Projet Camvert (c) Droits réservés

Suite à un rapport rendu public en cette fin de mois d’octobre par l’Observatoire national du changement climatique, l’on apprend qu’en 17 ans, le Cameroun a perdu 1,5 millions d’hectares de son couvert forestier. Quelques jours plus tôt, c’est l’Union européenne qui faisait remarquer que chaque année, le Cameroun perd une superficie de forêt égale à trois fois la surface de Yaoundé, capitale du Cameroun.

En effet, Le World Resources Institute dans une publication plus tôt cette année classait le Cameroun en 2020 dans le top 10 mondial des pays avec la plus grande perte des forêts primaires, soit plus de 100 000 Hectares de forêts primaires détruite sur cette seule année.

Pourtant, apprend-on, les dirigeants, notamment le ministre de la protection de l’Environnement de la protection de la Nature et du Développement durable (Minepded), ainsi que celui de la Faune et de la flore (Minfof) continuent de se montrer optimistes quant à la capacité du Cameroun de remplir efficacement ses engagements internationaux.

Pour Ranece Jovial Ndjeudja, responsable campagne forêt chez Greenpeace Afrique, « Les beaux discours ne vont pas sauver la forêt. Il faut des actions concrètes. L’Etat Camerounais doit être plus sérieux dans ses engagements. La politique du Cameroun en matière de gestion des forêts est paradoxale. Sur le plan discursif, on a des dirigeants qui se présentent comme les meilleurs défenseurs de l’environnement mais la réalité sur le terrain est toute autre. Des projets comme ceux de Camvert et Sudcam ou même d’exploitation industrielle du bois, actuellement en cours dans la région du Sud Cameroun démontrent à suffisance qu’au Cameroun, les actions ne suivent pas les belles promesses des dirigeants. Une situation qui reste assez préoccupante quand on sait que le Cameroun comme les autres Etats africains est très vulnérable face aux changements climatiques. Aussi faudrait-il souligner que chaque fois qu’un hectare de forêt est rasé, ce sont les communautés riveraines qui paient le lourd tribut car leur survie est étroitement liée à la protection de ces forêts ».

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A quelques semaines de la COP 26, l’un des résultats forts que le Cameroun pourrait s’apprêter à présenter au monde entier ne serait surement pas ce rythme de déforestation fort  inquiétant, mais qu’il a décidé par exemple d’annuler le projet de l’entreprise Camvert qui veut détruire 60 000 hectares de forêt pour planter du palmier à huile dans les arrondissements de Campo et Niete dans la région du Sud Cameroun.


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