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Gouvernance: Le Cameroun 36ème de l’indice Mo Ibrahim

Le pays continue une progression lente et reste derrière le classement sur de nombreux points de gouvernance

Selon un communiqué de la Fondation Mo Ibrahim émis lundi 15 octobre dernier, le Cameroun obtient un score de 45 pour la qualité de sa gouvernance en 2010-2011 et se classe 36ème sur les 52 pays africains examinés par la fondation cette année. le pays est cependant le deuxième derrière le Gabon dans une sous-région Afrique Centrale qui présente les pires scores du classement. Ce classement cache cependant certaines disparités. Dans l’indice du développement humain qui regroupe la santé, l’éducation et la richesse le Cameroun est 21ème sur 52. Dans la sous-catégorie du management public, il se classe 19ème du classement. Les mauvaises performances s’observent dans la gestion participative et le respect des droits, le pays est 43ème. Les pays qui se sont classés dans les cinq premières places pour la performance globale de gouvernance (Maurice, Cap-Vert, Botswana, Seychelles et Afrique du Sud) ont, jusqu’à présent, réalisé d’excellentes performances dans chacune des quatre catégories d’évaluation que sont le développement économique, le développement humain, la sécurité et la souveraineté du droit et enfin la participation et le respect des droits de l’homme, souligne le communiqué. La fondation fait remarquer que l’Afrique australe occupe le premier rang régional de l’Indice 2012 tout comme en 2011. Le Tchad, la République démocratique du Congo et la Somalie occupent les trois dernières places du classement. Le Zimbabwe quitte pour la première fois ce groupe de trois et accède à la 47e place.

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Le classement Mo est celui d’un africain visionnaire, Mohamed « Mo » Ibrahim, né en 1946. Ce milliardaire anglo-soudanais et entrepreneur dans le domaine des télécommunications a travaillé pour plusieurs entreprises de télécommunication avant de fonder CELTEL qui, à sa vente, comptait 24 millions d’abonnés au téléphone mobile dans 14 pays d’Afrique. Après la vente de Celtel en 2005, pour un montant de 3,4 milliards de dollars, il crée la Fondation Mo Ibrahim pour inciter à une meilleure gouvernance en Afrique, ainsi que l’Indice Mo Ibrahim, permettant d’évaluer annuellement la qualité de la gouvernance dans chaque pays africain. En 2007, la Fondation inaugure le Prix Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique, avec, pour premier lauréat, Joaquim Chissano ancien président du Mozambique. La Fondation publie l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine, qui établit un classement des performances réalisées par les 54 pays d’Afrique. Jusqu’en 2009, l’indice ne prenait en compte que les 48 pays de l’Afrique Subsaharienne. La Fondation réunit les mondes de l’université, du secteur privé et de l’aide au développement pour débattre sur les questions de gouvernance. Elle rassemble aussi régulièrement les représentants de la société civile pour partager leurs analyses sur les enjeux de la gouvernance dans leurs pays respectifs.


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