Le ministre Francais de l’intérieur, Manuel Valls, a annoncé, mercredi 25 juillet devant la commission des lois du Sénat, qu’il allait revenir sur les critères de naturalisation introduits par son prédécesseur Claude Guéant.
« Je m’apprête à revenir sur les critères introduits subrepticement par mon prédécesseur », a annoncé M. Valls, souhaitant faire de la nationalité un moteur de l’intégration et non le « résultat d’une course
d’obstacles aléatoire et discriminante ».
Le ministre a précisé que le nombre de naturalisations avaient beaucoup baissé ces dernières années et que « cette chute résult[ait] d’une politique délibérée d’exclure de la nationalité des gens méritants et ne posant aucune difficulté ». Pour M. Valls, « le défi de l’immigration sera relevé si la naturalisation n’est plus vécue, ou perçue, comme la fin d’un parcours du combattant, mais comme l’issue d’un processus d’intégration qui a sa part d’exigences ».
Une loi prévue pour entrer en vigueur au 1er juillet prévoyait que tout étranger aspirant à acquérir la nationalité française devrait justifier d’un niveau de maîtrise du français équivalent à la classe de 3e, avoir une connaissance minimale de la culture et de l’histoire de la France, et signer une charte « des droits et des devoirs du citoyen ». M. Valls n’a pas donné de précisions sur les critères qu’il compte modifier.
Par ailleurs, M. Valls s’est refusé « à une fermeture unilatérale des frontières » à l’intérieur de l’espace européen de libre circulation Schengen. « Je suis très attaché au principe de libre circulation et je serai très scrupuleux quant à la préservation de l’acquis Schengen. Je refuse la fermeture unilatérale des frontières », a déclaré le ministre.