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Faux diplômes: 300 élèves-professeurs recalés à Maroua

 

 Arrivés en fin de formation, leur dossier d’admission à l’Ecole normale supérieur (Ens) de Maroua est tout à coup déclaré non conforme par l’administration de l’Université de Maroua.

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Des centaines d’élèves-professeurs aux abois à Maroua. C’est à la conséquence d’une clameur distillée ces dernières semaines par certains de leurs enseignants. L’information délirante en elle-même se serait échappée le 27 juillet dernier du cabinet du

recteur Edward Ako Oben. En clair : « Une erreur grave s’est glissée dans le procès-verbal ou si vous voulez, la liste provisoire des candidats admis au Dipes (diplôme des professeurs de l’enseignement secondaire, Ndlr).

Les chefs d’Etablissement les avaient envoyés au rectorat. Mais le recteur l’a rejeté en demandant son annulation immédiate. Une nouvelle liste des diplômés de l’Ens pour cette promotion (2009/2010) va être communiquée. C’est celle-là qui va être envoyée au ministre de l’Enseignement supérieur pour validation », informe une source à la direction des affaires académique de l’Université de Maroua. Ce dernier loue la vigilance de son recteur, Pr Edward Ako Oben, sans qui l’affaire serait passée inaperçue.
Le procès-verbal (version écrémée), « a dû être débarrassé d’au moins 300 élèves-professeurs », précise notre informateur. En d’autres termes, leur diplôme de fin de formation (Dipes I et II) va leur être retiré sine die (en douce) par l’administration universitaire de Maroua. Issus des cuvées 2009 et 2010, les élèves-professeurs concernés sont soupçonnés d’avoir présenté (il y a 3 ans pour les uns) le concours d’entrée à l’Ens de Maroua avec des diplômes non conformes. Il s’agirait selon toute vraisemblance, des baccalauréats tchadiens sans certificat de probation, et de nombreux autres « faux » diplômes. « Pourquoi ils ne les ont pas rejeté pendant qu’on présentait le concours ? Ils ne peuvent pas nous refuser le Dipes alors qu’on a achevé notre formation. C’est injuste et on ne va pas les laisser faire », argue un élève-professeur titulaire d’un Baccalauréat tchadien.

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D’après son camarade de promotion, « nous avons adressé des correspondances au recteur pour demander son indulgence ». Sans suite. « Des enseignants nous conseillent de présenter à nouveau le concours. Nous ne sommes pas d’accord. Maintenant nous attendons nos camarades partis en vacances pour organiser la contestation générale». Laquelle ?

En rappel : une meute d’étudiants avait récemment assiégé l’esplanade du rectorat de l’Université de Maroua pour revendiquer la prime d’excellence octroyée par le chef de l’Etat. L’affaire n’est pas totalement aux oubliettes qu’une nouvelle vague d’accusations est servie à l’administration universitaire. Joint par téléphone, le directeur de l’Ens de Maroua a laissé poindre son embarras. « Je m’excuse, je n’ai rien à dire sur les dossiers académiques », a indiqué Pr. Saibou Issa. Preuve par 9 que les chefs d’établissement ont reçu la consigne de gérer ce brûlot avec toute la discrétion qui soit. Très attendu, l’arbitrage du ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, permettrait de désamorcer cette autre poudrière estudiantine.

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 s jours à venir pour répondre de ses actes.



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