C’est un secret de polichinelle. Les concours d’Etat au Cameroun sont souvent entachés d’irrégularités et de polémiques liées à la publication des résultats. Si autrefois la palme d’or des scandales revenait à l’ENAM ou encore à l’IRIC, la Faculté de médecine vient de faire une entrée fracassante dans les rangs des mauvais élèves de la classe. Pour cause, la publication des admis au cycle de spécialisation a connu un évènement inédit. Alors que les lauréats étaient connus depuis plusieurs semaines et avaient même déjà débuté les cours, une liste additive a fait surface vendredi dernier. Il n’en fallait pas plus pour pointer du doigt des tractations souterraines de certaines pontes du régime, qui auraient agi en coulisses pour que leurs proches réussissent également à ce concours réservé aux médecins les plus méritants et aptes à devenir spécialistes.
La colère des recalés
« Je suis médecin camerounais. Nous avons composé le concours de spécialisation et les résultats ont été publiés il y’a environ 1 mois. Nous ne comprenons pas comment 1 mois plus tard c’est à dire hier on sort une nouvelle liste des candidats déclarés admis disant qu’ils ont été régularisés. Sur quelle base ? Je crois que l’objectif est tout simplement de nous décourager. Après on va se plaindre que nous sortons du pays. Les propriétaires du Cameroun. Il faut être fils de x ou y dans ce pays pour pouvoir réussir à ces concours qu’ils organisent pour mettre leurs enfants. Le travail et la prière ne suffisent plus. Les méritants sont au quartier et les non méritants sont privilégiés. Aide-nous à dénoncer cela afin que nul n’en ignore. Nous n’en pouvons plus », peste un recalé au concours, dans un message anonyme sur Facebook, repris par plusieurs lanceurs d’alerte et pages d’actualités.