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Tribunal : Titus EDZOA produit des écoutes téléphoniques d’Amadou Ali et Akame Mfoumou

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En produisant cette semaine au tribunal un Cd des conversations téléphoniques entre Akame Mfoumou et Amadou Ali d’une part, et Belinga Eboutou et Akame Mfoumou d’autre part, Titus Edzoa semble enfin s’être résolu à parler de ce que l’on a appelé la «technique du rouleau compresseur».

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Un procédé visant à maintenir indéfiniment l’ex Sg/Pr en prison et qu’il s’est toujours refusé d’évoquer. Il a pourtant fallu que Marie Nnomo Zanga, le juge qui officie comme présidente du tribunal dans l’affaire Titus Edzoa contre Etat du Cameroun, insiste lors de l’audience du 29 mars dernier pour avoir les documents d’appui à l’intervention de Titus Edzoa, le 6 mai 2011 devant la barre. Ce vendredi après-midi au tribunal de Grande instance du Mfoundi, Titus Edzoa prenait la parole pour la première fois, depuis l’ouverture en octobre 2009, de sa deuxième procédure d’accusation.


Ce jour en effet, l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’octobre 1997 parlait de ses «terribles» conditions de détention dans une cellule de 9m2, sombre et «sans oxygène», située au sous-sol du secrétariat d’Etat à la Défense. Hier, Titus Edzoa a produit trois photos en couleur imprimées sur du papier blanc. Des clichés sur lesquels on voit la moisissure qui recouvre l’unique pièce qu’occupe le prisonnier et qui tient lieu de chambre à coucher, de wc, de toilettes et de bureau. «Dans ma cellule, j’ai frôlé la mort et la cécité», avait déclaré Titus Edzoa. Il a ainsi produit des documents médicaux relatifs à son état de santé. L’agrégé de chirurgie estimait pour finir qu’il est «victime de conspiration politique». Des propos qui ont sans doute conduit à la production de ces écoutes téléphoniques, car ce 6 mai 2011, Titus Edzoa n’avait produit aucune pièce. L’ex ministre de l’Enseignement supérieur disait qu’il n’allait jamais faire «le déballage en public», préférant adopter la «posture d’homme d’Etat».

Révélée par la presse, la conversation téléphonique de mai 1997, entre les personnalités suscitées, intervient deux semaines après la démission de Titus Edzoa du poste de ministre de la Santé publique. A l’époque, Akame Mfoumou occupait le poste de ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ali venait de remplacer Titus Edzoa à celui de secrétaire général de la présidence de la République, et Belinga Eboutou était directeur du cabinet civil de la présidence de la République. Les trois derniers sont toujours en fonction au sein du gouvernement camerounais. Le 21 mars prochain, lors de la prochaine audience, Titus Edzoa sera devant la barre. Le juge se prononcera sur l’admission ou pas de ces pièces produites comme preuves.

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