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Jacques mfame Ndongo repond a Marafa: Bouclez-la, “camarade Marafa” !

Riposte. Dans un éditorial paru hier dans L’Action, le journal du Rdpc, Jacques Fame Ndongo invite à garder ses arguments our les présenter au juge.

marafa

La sortie du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, hier, à travers un éditorial publié par L’Action, le journal du Rdpc, peut être considérée comme la position officielle du parti sur « le cas Marafa Hamidou Yaya ».

Depuis l’interpellation de l’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour détournement de deniers publics et les lettres ouvertes (déjà trois) qu’il publie du fond de sa cellule, quelques seconds couteaux du parti au pouvoir s’échinaient, sans grand écho dans les principaux journaux, à lui répondre. Jacques Fame Ndongo a donc rompu le silence au sommet, hier, en se saisissant de sa plume de secrétaire national à la communication du comité central du Rdpc pour répondre au « camarade Marafa », membre du bureau politique du même parti.

Jacques Fame Ndongo ouvre le feu dès l’entame de son éditorial. Il affirme, parlant de Marafa, que le monde a assisté « éberlué » à la naissance d’un « écrivain camerounais ». Et le professeur de littérature de railler la prose épistolaire de l’ancien Minadt qu’il juge « rigide, sèche, voire arithmétique ». Pour Fame Ndongo, Marafa Hamidou Yaya, à travers ses missives, distille « une politique conflictuelle et haineuse », quand le président Paul Biya, lui, prône « une politique de rassemblement, de concorde et de démocratie apaisée ».

« Ils n’hésitent pas, écrit Fame Ndongo, à tenir la dragée haute au président de la République, quitte à transgresser le devoir de réserve qui est un sacro-saint principe du droit administratif et à vitupérer (comme Marafa), celui qui, discrétionnairement, l’a politiquement hissé au firmament, il y a 20 ans (1992 secrétaire d’Etat aux Finances). Mais, cette attitude atypique ne nous surprend guère, l’histoire étant parsemée de ces reniements aussi loufoques que machiavéliques et spectaculaires. » Le secrétaire national à la communication du Rdpc peut alors critiquer les lettres de Marafa Hamidou Yaya sur trois aspects : « La discipline du parti, la politique de la Nation et le terrain judiciaire. »

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John Fru Ndi

Sur la discipline du parti, Jacques Fame Ndongo commence par constater que Marafa Hamidou Yaya est juridiquement toujours membre du Rdpc, même si, de fait, il semble avoir pris ses distances, porteur qu’il est d’un projet de société autre que celui du président national. Une attitude que Fame Ndongo juge curieuse, le camarade Marafa ayant toujours apporté sa collaboration au chef du parti dans le bureau politique et même lors du dernier congrès du Rdpc, l’année dernière.

S’agissant de la politique de la Nation, le ministre Fame Ndongo constate que son ancien collègue au gouvernement a « toujours scrupuleusement appliqué la politique définie par le président de la République, sans que la moindre disjonction politique ne soit rendue publique entre celui qui l’a nommé par décret cinq fois à des postes sensibles et lui-même ». L’éditorialiste semble alors s’étonner de ce que Marafa Hamidou Yaya n’entre en dissidence qu’aujourd’hui. C’est son droit, lui reconnait-il, avant d’ajouter que l’ancien Minatd est en pleine « diversion » alors qu’on l’attend sur le terrain judiciaire.

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Sur ce terrain justement, Jacques Fame Ndongo pense que le peuple camerounais y attend Marafa Hamidou Yaya. Il l’invite donc à préparer avec « méthode et rigueur » son argumentaire qu’il présentera devant la cour. Car, poursuit l’auteur, « le plaidoyer pro-domo [de Marafa] peut se situer à des années lumières de la vérité ». Il le rassure quant à l’indépendance de la justice camerounaise dont le chef de l’Etat, Paul Biya est le garant.

A ceux qui pensent que Marafa Hamidou Yaya est victime d’une cabale du fait de ses ambitions politiques, Jacques Fame Ndongo apporte une réponse qui se décline en deux questions : « Peut-on dire, pour prendre un échantillon aléatoire, que Dieudonné Angoula, Gilles Roger Bélinga, Joseph Edou, Siyam Siwé, Mme Haman Adama, etc. voulaient devenir président de la République ? Garga Haman, Hameni Bieleu, J.J. Ekindi et John Fru Ndi sont-ils en prison ? »

Jean-Bruno Tagne

 


 

 

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