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Cameroun : une jeune activiste des droits des homosexuels en fuite

Ninaa
Nina TCHANGOUE, coordinatrice SADEA (c) Droits réservés

Ninaa

L’affaire fait grand bruit depuis quelques jours dans la région du Nord Ouest du Cameroun.

Selon des informations, le poste de police de Bamenda a arrêté et détenu le 9 novembre 2014 la fondatrice et coordinatrice de l’ONG Synergies d’Actions Pour le Développement et l’Education pour Tous (SADEA) Mlle Nina TCHANGOUE, qui reste à ce jour introuvable. L’ambassadrice de l’éducation et membre du groupe consultatif des jeunes de l’initiative Mondiale de l’Education Avant Tout (projet initié en 2012 par le Secrétaire General de l’ONU) comptait organiser à Bamenda un forum qui prône l’éducation inclusive notamment celle des minorités sexuelles et celle de la jeune fille.

L’objectif de Mlle Nina TCHANGOUE et son ONG SADEA était de renforcer durant 2 jours, les capacités des jeunes afin qu’ils puissent efficacement défendre les droits de l’éducation de ces minorités homosexuels qui sont constamment marginalisés.

La réunion devait avoir lieu dans l’une des salles de la délégation régionale de la jeunesse et de l’éducation civique pour la région du Nord-Ouest. Selon le délégué de la jeunesse et de l’éducation civique, elle était au courant qu’il y avait un forum à venir qui sera organisé par SADEA mais elle ignorait que l’un des aspects du forum était de mettre l’accent sur les droits des homosexuels. Ceci est la déclaration qu’elle a faite, tel que cité dans le magazine News Room: « J’ ai reçu une lettre de ce groupe de jeunes qui sollicitait la salle de la délégation afin d’organiser un forum de 2 jours sur l’éducation pour les LGBT et les filles. Par le passé, SADEA Cameroun a utilisé notre salle de conférence pour organiser des formations d’autonomisation des jeunes. Je ne voyais pas la raison de rejeter leur demande cette fois, jusqu’à ce que ma secrétaire a porté à mon attention que la formation portera sur la promotion du droit de l’éducation pour les jeunes homosexuels autour de Bamenda. Je ne pouvais pas permettre un tel événement ait lieu ici ».

Une semaine après sa détention au poste de police de Bamenda, Mlle Nina s’ échappe et est jusqu’ en ce jour introuvable dans toute la ville. Personne n’ est en mesure de donner une trace sur l’endroit où la jeune ambassadrice de l’éducation peut se retrouver. Le bureau de SADEA Cameroun a été bouclé par les autorités le Mardi 2 Décembre dans l’ après-midi.

De leur côté, les collègues rejettent catégoriquement la complicité avec la coordinatrice de l’association. Ils ont déclaré à la police que l’idée de la tenue de ce forum était de Mademoiselle Tchangoue, leur leader. Selon ces membres, ils ne faisaient que suivre les instructions lier à la planification du forum, comme expliqué à la police, mais ils n’ etaient pas intéressés à participer au forum. Cependant, ils ont été accusés individuellement à payer une amende pour avoir distribué des fliers aux éleves, mais ils ont tous refusé d’avoir distribué des dépliants aux éleves.

Comme Nina TCHANGOUE, il ya beaucoup de jeunes Camerounais qui luttent pour l’égalité des homosexuels. A Limbe dans la région Sud-Ouest du Cameroun, Bill Simbo a monté une association pour aider la communauté, en termes de droits de l’homme et la santé étant donné que la population LGBT est l’un des plus vulnérables au fléau du VIH-sida. Avec peu de ressources, il a été en mesure d’étendre ses activités avec succès à Limbe, mais son bureau a été dispersée par des vandales anti-homosexuels. En Juillet 2013, Eric Lembembe, journaliste et militante pour les droits des homosexuels au Cameroun a été retrouvé mort à son domicile. Selon Human Rights Watch, son cou et ses pieds semblaient avoir été cassée et son visage et ses mains et ses pieds brûlé avec un fer à repasser. L’ ONG d ‘Eric avait été pillé, documents arrachés avant que le bureau a ensuite été brûlé.

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Nous comprenons avec exactitude pourquoi Mademoiselle Tchangoue est en fuite. Au Cameroun, toute personne homosexuelle ou celle qui promeut le droit des homosexuels risque de perdre facilement sa vie ou de recevoir des menaces de mort incessantes. Il est probable que c’est la raison pour laquelle Mlle Tchangoue a renoncé à tout derrière elle afin de sauver sa vie. Au Cameroun, la loi condamne toute personne homosexuelle ou tout activiste qui milite pour les droits des homosexuels à plus de 5 ans d’emprisonnement.


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