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Les étapes de la construction de l’autoroute Yaoundé-Douala – «Vers la fin de l’année, il est possible de lancer les travaux»

 Après la signature d’une convention de prêt, la semaine dernière, pour financer les premiers travaux de l’autoroute entre Yaoundé et Douala, C.T. a recueilli des explications du ministre des Travaux publics, chargé de l’emploi des 241,4 milliards obtenus par le Cameroun du bailleur de fonds qu’est Eximbank of China. 1 1322890456 autoroute

Patrice Amba Salla décrit ici les étapes immédiates de ce grand projet qui permettront de bitumer 215 km de route entre les deux principales villes de notre pays.

Patrice Amba Salla, ministre des Travaux publics.
: «Vers la fin de l’année, il est possible de lancer les travaux»

Quel est le calendrier de la construction de l’autoroute Yaoundé-Douala ?

La convention qui a été signée avec la China First Highway Engeneering Corporation est censée nous permettre de faire trois choses : la recherche de financement, étudier et concevoir une autoroute et exécuter les travaux ainsi conçus. Aujourd’hui, nous sommes à la fin de la première phase, on a trouvé les financements [Convention signée jeudi 28 juin dernier entre le ministère en charge de l’économie et Eximbank of China, pour un montant de 241,4 milliards de F]. La deuxième servira à effectuer les études d’exécution pour la première section qui sont censés durer un an. Les travaux vont être exécutés, cela coule de source, en fonction des études. Le seul bémol à ce programme est que, comme les travaux concernent la première section alors que les études concernent toute l’autoroute, il est possible que nous n’attendions pas douze mois pour démarrer les travaux. On peut valablement penser que lorsque les travaux d’études de la première section sont terminés, on peut lancer des travaux de terrain. Cela peut se faire dans les six à sept mois suivants. Si l’on fait des projections, on peut dire que vers la fin de l’année, il est possible de mettre l’entreprise sur le terrain.

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Quelles en seront les caractéristiques ?

L’autoroute en question sera une grosse emprise de près de 150 mètres. Nous aurons deux fois deux voies de quatre mètres chacune. Il y aura une bande d’arrêt de trois mètres de chaque côté, un terre-plein central de trois mètres, un accotement d’un mètre de part et d’autre. Le droit a également consacré en matière d’infrastructures routières une emprise de la route qui est de quelque 25 mètres à partir de la sortie de la route. L’autoroute, je dois le préciser, est un couloir fermé, où l’on entre et sort à des endroits précis. Elle n’est pas une route qui permette que l’on vienne vendre des bananes au bord. On n’y fait pas de demi-tours, parce qu’il y a un terre-plein central haut d’environ un mètre. On emprunte une voie que l’on suit jusqu’à l’arrivée. Il n’y a pas possibilité de faire marche arrière. Ses deux couloirs de circulation servent deux files de voiture de chaque côté. Il est possible, si nous en avons les moyens de faire trois voies de chaque côté. Tout dépend de nous, mais pour le moment, on a décidé d’en faire deux.

Certains s’alarment sur le tracé…

Il n’y a pas à s’alarmer face à un tel projet. Surtout quand on sait que l’indemnisation est préalable à tous travaux. Quoi qu’il en soit, nous avons proposé un tracé et l’autoroute ne sera pas la duplication d’une route nationale. C’est tout un autre réseau qui doit éviter les agglomérations parce que le coût des indemnisations risquerait alors de dépasser celui des travaux. Comme nous avons un pays avec des zones vierges, il est indiqué de faire passer les autoroutes sur ces endroits où l’impact socio-environnemental est allégé.

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Vous vous souvenez que la question de l’encadrement juridique des autoroutes s’est posée. Quid de cette préoccupation et de la gestion environnementale et sociale de ce projet en cours de réalisation ?

Toutes ces questions sont envisagées. C’est pour cela que les études programment l’emprise de la route. On voit dans cette emprise qu’il y aura des personnes installées, que l’on fera une déclaration d’utilité publique, qu’il y aura des indemnisations et des déguerpissements. Il y a un temps nécessaire pour que tout cela soit fait. Ce n’est pas, en effet, le fait de donner de l’argent à une personne qui fait qu’elle soit déguerpie. Il faut le lui donner dans une marge qui lui permette de se réinstaller ailleurs avant de détruire. Il peut aussi arriver que l’on trouve sur le tracé les réseaux de transport d’électricité ou d’eau qu’il faut déplacer. Tout cela se fait après des études. Si on avait eu la maîtrise du financement, on aurait pu les faire bien avant, mais on peut aujourd’hui.

Propos recueillis par Jean Baptiste KETCHATENG

 


 

 

                                           

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