in

Yaoundé: Son fils a fumé du chanvre indien, elle en meurt

chanvre indien
Du chanvre Indien

chanvre indien

C’est une histoire bien camerounaise. Qui résume en elle toute l’âpreté de la vie camerounaise, avec l’inévitable tragédie, toujours, à la fin…

Agnès A. La cinquantaine, institutrice, est morte vendredi dernier, en salle de réanimation dans un hôpital public de la ville de Yaoundé. Après un jour de coma. Elle y a été admise après que ses proches l’ont retrouvée inanimée dans sa chambre à coucher. Mais l’histoire a commencé dix jours auparavant. Où la proviseure nouvellement nommée d’un grand lycée de la capitale, a décidé de faire le ménage dans son établissement scolaire. Elle a donc requis les policiers de l’arrondissement pour tendre un piège aux fumeurs de chanvre indien qui ternissent l’image du lycée et pourrissent la vie aux enfants qui veulent simplement étudier.

La prise a été importante : une demi-douzaine d’élèves, fumeurs de marijuana, a été interpellée dans le bâtiment désaffecté du lycée, où ils se livraient à leur activité illicite. Les policiers après avoir mis la main sur les jeunes caïds en flagrant délit de consommation de cannabis, les ont envoyés direct… au parquet.

Parmi ces caïds de lycée, le jeune Alain A. fils d’Agnès. Comme toutes les mamans du monde, elle découvre, ahurie, que son garçon fait partie de la terrible bande qui sème la terreur au lycée. Elle se rapproche du procureur qui lui annonce qu’elle place son fils sous mandat de dépôt. Direction, Kondengui. La brave petite institutrice de quartier, femme sans histoires, qui n’a jamais eu affaire, même pas à un chef de quartier, après le procureur, se retrouve face à la forteresse de Kondengui. Le premier soir, on lui annonce qu’elle doit payer, entre autres choses, une espèce de « caution », afin que son fils mineur ait accès au quartier des mineurs de la prison.

Pour approfondir :   Six Camerounais en détention au Benin pour faux et usage de faux

 

Sinon, c’est le « Kosovo », quartier de pire réputation de la prison, et le viol du gamin, en guise de bienvenue. Le petit, même s’il est déjà un peu dur, n’est qu’un dur de cour de recréation… Il n’a rien à voir avec les bandits de grands chemins qui sévissent, dit-on, au « Kosovo » Ainsi, les jours qui suivent sont rythmés par l’apport des repas à Kondengui à l’enfant, ainsi que par la bataille judiciaire qui commence. A propos, dans les couloirs du parquet, un jeune avocat avenant s’est proposé d’aider la maman, en suivant ce cas.

Pour « l’ouverture du dossier », il prend à la famille, 200.000 Fcfa. Après quelques rendez-vous, il ne répondra plus au téléphone. Une dizaine de jours après ce régime infernal, le « contact » à Kondengui appelle : « Il faut encore de l’argent pour maintenir l’enfant au quartier des mineurs. Sinon, il sera transféré au Kosovo ». Le désarroi, chez cette institutrice, qui après 30 années de service n’a même pas 100.000 Fca sur son bulletin de paie, et dont les enfants aînés ont tous des licences et masters, mais personne un emploi, est grand. Elle s’est donc rendue à la prison de Kondengui jeudi dernier, pour négocier.

Pour approfondir :   Meiganga: Il viole sa mère agée de 55 ans

A son retour, le soir, elle a trouvé sa maisonnée autour de la télé, au salon. Elle leur a dit, le regard plein de désespoir : « Je suis fatiguée, je n’en peux plus ». Puis elle est allée se coucher dans sa chambre. Quelque temps plus tard, l’une de ses filles l’a retrouvée dans son lit, inanimée. On l’a amenée à l’hôpital. Où après 24 heures,( où il a fallu payer à l’avance l’oxygène pour la respiration assistée) elle est passée du service de réanimation à la morgue.

Restez connecter sur @lebledparle, rejoignez notre page facebook lebledparle et notre compte 
Twitter @lebledparle  pour suivre l'actualité des faits divers du bled et du monde.

 

{module articles_ça_parle_au_bled_plus|division}


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ndedi 2

Biographie – Ndedi Eyango: Le captivant parcours de l’enfant de Ngalmoa

viol

Meiganga: Il viole sa mère agée de 55 ans