Yaoundé-Okola-Monatélé : Une route qui n’est plus que l’ombre d’elle-même

A l’état actuel des choses, l’axe Yaoundé en passant par Okola pour arriver à Monatélé, capitale départementale de la Lékié, région du Centre, présente des signes de dégradation qui affectent les conducteurs et ressortissants de la localité.

Pour arriver à Monatélé en passant par Okola, il faut s’armer à effectuer un véritable parcours du combattant. Les signes prémonitoires sont visibles à partir de l’arrondissement de Yaoundé 7, précisément au niveau de la rivière, près du grand carrefour puiis au lieudit « Caramba » où les creux et nids-de-poule dictent la loi en pleine chaussée. Si l’on parvient à rouler sur les dernières poches de résistance du macadam jusqu’aux environs de Zamengoué, le véritable calvaire commence à des kilomètres de la ville d’Okola.

Ici, la route n’a plus de forme. En saison de pluies, les bourbiers et marres d’eau deviennent maitres des lieux. Pour cause, des caniveaux qui existent encore au conditionnel. A bien des endroits, il y a bel lurette que le goudron a cédé place à la terre du fait de l’âge. En saison sèche, impossible de porter un habit de couleur et espérer arriver à destination sans que la poussière qui y règne en roi ne l’ait dévoré.  

N’allez pas questionner l’état des véhicules qui transportent les passagers sur cette route. La vétusté est ce qui les caractérise. Si le chargement parfois excessif de ces petites voitures n’est pas à négliger, il reste que le mauvais état de la route concourt à leur usure.

Comment s’étonner donc du tarif qui a augmenté depuis plus d’un an pour ne plus jamais baisser ? Tenez par exemple, un passager est tenu de payer 1000FCFA partant du carrefour Pongsolo pour se rendre à Monatélé à moto ou en voiture, soit le tarif à payer pour partir du même endroit pour rentrer à Yaoundé, la capitale. La raison, l’état de la route qui se complique sur le tronçon Pongsolo-Elig-Ambassa-Monatélé.

Enfin de compte, l’on doit payer au moins 2000FCFA sans bagages (de dimanche à jeudi puisque le vendredi et samedi ont un prix qui va au-delà) partant de la gare routière Mokolo pour arriver à Monatélé après au moins deux heures  de trajet.

Vu la situation déplorable, les populations à qui la rédaction de Lebledparle.com a tendu le microphone, tournent résolument leurs regards vers leurs élus qui doivent toquer les portes des pouvoirs publics afin que soit réglé définitivement ce problème qui dure déjà.

L’on se souvient qu’une délégation de parlementaires conduite par le député RDPC l’Hon. Gabriel Koah Songo, avait été reçue le 3 août 2020 par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.

Selon le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, il s’agissait de « faire une intervention d’urgence sur ce tronçon pour le rendre praticable avec une vitesse de référence de 60 km. Concrètement, il est prévu de faire un traitement des points critiques, reconstituer certains bourbiers et les revêtir de bitume. Les travaux seront exécutés par la brigade nationale des travaux en régie du MINTP, en attendant la mobilisation des fonds pour la réhabilitation proprement dite », pouvait-on lire.  

Il reste donc que les actes suivent et que les populations s’en régalent…