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Vivre-ensemble : « Peter Mafany Musonge est un danger », selon Vincent Sosthène Fouda

La Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM) est au cœur d’une nouvelle polémique. Dans une tribune parvenue à notre rédaction, l’universitaire et homme politique Vincent Sosthène Fouda, s’élève contre le fonctionnement, les orientations et les résultats de cette institution présidée par l’ancien Premier ministre.

Vincent Sosthène Fouda
Vincent Sosthène Fouda - DR

Lire ci-dessous son texte :

Je voudrais dès le départ dire que j’ai enterré mes parents vieux. J’ai donc un grand respect pour les aînés.

Ce jour j’ai été au Haut-Commissariat du Cameroun à Ottawa accompagner un de mes fils renouveler son passeport vert du Kontinen. J’ai profité pour saluer Son Excellence Monsieur le Haut-Commissaire.  Un homme élégant, chaleureux et affable. Il m’a alors annoncé qu’il allait juste accueillir après moi une délégation de La Commission Nationale Pour la Promotion du Bilinguisme et Pour le Multiculturalisme que préside le premier ministre Peter Mafany Musonge. Il m’a précisé qu’elle était conduite par le Ministre Itoé Benjamin.

Pour les jeunes ce nom ne vous dit rien. Mais pour les gens de ma génération si. Oui le Ministre Itoé Benjamin est d’abord un magistrat de haute facture. Puis un Ministre éternel de la République âgé de 82 ans officiellement.

C’est lui qui mit un jour le premier président de la Cour Suprême du Cameroun à la retraite. C’est dire si je m’en souviens.

J’ai donc vu un grabataire tout joyeux faire son entrée au Commissariat. Serrer la main à tous les camerounais et camerounaises qui étaient présents pour besoin de service. Nous nous sommes tous levés moi en premier. Il portait sa vie comme une croix.

« Minister Benjamin Itoé. happy to see you. I will be happy to discuss with you if you wish. »

Les jeunes qui étaient là l’on regardé, sont rapidement retournés à leur téléphone.

Les faits.

En 2011, je suis en précampagne pour l’élection présidentielle. Je publie un ouvrage dont le titre est: Cameroun génération 2011: c’est le Moment. À la page 157, je promets aux Camerounais la mise en place de la CPBM pour le vivre ensemble. En 2015, je suis sollicité par le Cameroun pour préciser ma pensée.  Ce que je fais dans un document de 72p en m’inspirant de ce qui se vit au Canada après un échange avec le sociologue canadien Taylor. Je vais suggérer d’ailleurs de confier cet organisme soit à un journaliste soit à un sociologue avec une suggestion de feuille de route. Un jour j’apprendrai la nomination du premier ministre Peter Mafany Musonge à la tête de cette structure. 2 jours avant sa nomination il declarait à la télévision nationale que le Cameroun n’a pas de problème du vivre-ensemble. Soit. Le jour de son installation, alors que le Ministre Tchiroma m’avait bani de la télévision nationale à cause d’une altercation que nous avons eu sur le plateau de Alain Foka, je suis appelé par la CRTV (VOIR VIDÉO) POUR EXPLIQUER CETTE STRUCTURE.

Alors je suis retourné à mes occupations en sachant que cette structure est entre les mains des personnes qui n’y croient pas et certainement ne pigent rien à la chose. Contrairement à Parfait Mbvoum, non cette structure est indispensable pour la construction du vivre-ensemble dans notre pays. Elle ne doit pas etre dissoute.

J’ai tout simplement honte de devoir mettre par écrit ceci. Comment peut-on mettre en mission un homme de plus de 82 ans, qui aujourd’hui n’a même pas su dire bonjour à ses compatriotes que nous sommes en français.

Pour approfondir :   Cameroun : Cinq nouveaux cas de coronavirus confirmés au Cameroun

Quand j’ai perdu mon père j’ai demandé à récupérer sa montre.  La montre est peut-être un marqueur du temps ou alors simplement un accessoire secondaire. C’est une empreinte affective pour ce qui me concerne, un objet pas comme les autres que l’on m’a laissé en cadeau. Lorsque je regarde ma montre, j’ai cette image du moment où mon père me l’a offerte et son regard désespéré de me rendre triste de savoir que nous serons séparés.

La montre nous permet de faire ce récit car je vois le temps qui s’écoule. Peter Mafany Musonge est le Grand Chancelier des Ordres Nationaux du Cameroun.  J’avais beaucoup d’estime pour lui mais, je découvre qu’il est un fossoyeur du vivre-ensemble, que malgré les hautes fonctions qu’il assume encore aujourd’hui il n’aime pas le Cameroun et ses filles et fils.

Allez, mes amis, nous allons boire ensemble cette coupe de douleur qui se réchauffe. Je vous sens troublé !

NB : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale de Lebledparle.com.


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