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Titanic: On aurait pu éviter le naufrage

Principalement accusé depuis de très longues années l’Iceberg ne serait pas le principle responsable de cette apocalypse.


Le capitaine du "Titanic", Edward John Smith.



Edward John Smith, est ce Capitaine désigné comme le premier coupable. A cette époque, Il refuse de tenir compte des nombreux messages d’alerte d’autres navires lui signalant des dérives d’icebergs sur sa route et, pire, il ne ralentit pas la vitesse de son paquebot, qui file à 22 noeuds, soit près de 40 km/h, dans une zone dangereuse. Lancé à cette allure, le paquebot a besoin de quinze cents mètres pour s’immobiliser devant un obstacle. Le bon sens commande de réduire les machines, une décision qui relève au final de la responsabilité du capitaine, seul maître à bord.

Malgré sa longue carrière en tant que capitaine, il n’est pas exempte de graves erreurs et de sérieux manquements. Plus tôt il avait déjà échoué plusieurs navires près des côtes, sans gravité toutefois, essuyé une explosion de chaudière qui a fait plusieurs victimes, frôlé la catastrophe aux commandes du Majestic en échappant de peu à des icebergs au même endroit où a coulé le Titanic, et laissé enfin son Olympic se faire percuter par un croiseur coupable d’une fausse manoeuvre à la sortie du port de Southampton. Cela fait tout de même beaucoup…

Et c’est don en tant que expérimenté qu’on lui donne les pleins pouvoir. Car, Il a l’habitude de ces géants des mers, les équipages le respectent, et il reste surtout l’ami des nababs qui apprécient son calme et sa conversation – il est surnommé « le pacha des milliardaires » -, argument de taille au moment même où plusieurs grandes fortunes se trouvent à bord pour ce voyage inaugural.

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La deuxième cause du naufrage est la manoeuvre fatale exécutée ce soir-là. Quand les vigies sonnent la cloche d’alerte, l’iceberg de dix-huit mètres de hauteur est à moins de sept cents mètres de la proue du Titanic. L’officier William Murdoch fait virer vers bâbord pour laisser l’obstacle sur la droite, et commande l’arrêt des machines. Le navire frotte alors lourdement l’énorme masse de glace sur près de quatre-vingt-dix mètres, provoquant des ouvertures dans la coque de plusieurs caissons étanches : le Titanic est frappé à mort.

À ce stade de la manoeuvre, plusieurs réflexes, selon les spécialistes, auraient pu sauver le navire. Si l’officier avait viré vers bâbord en accélérant plutôt que de ralentir, il aurait peut-être pu éviter l’iceberg, ou en tout cas le frotter moins longtemps, et donc limiter le nombre de compartiments inondés. Car le Titanic peut flotter avec deux à trois caissons partiellement inondés, mais pas plus de quatre, sur les seize que compte le paquebot. Autre solution : foncer droit sur l’obstacle en ralentissant au maximum, taper la proue, inonder le caisson avant, mais éviter d’en condamner d’autres.

Deux ans plus tard, se souvenant sans doute du sort du Titanic, l’équipage du paquebot Royal Edward change de tactique en voyant surgir un iceberg à trois cents mètres de la proue au large de Terre-Neuve : ils font machine arrière et laissent le navire le percuter de face. Le premier caisson est inondé, mais le navire ne coule pas. La manœuvre latérale exécutée par Murdoch sur le Titanic était en tout cas la pire de toutes.

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Enfin, une enquête datée de 2008, menée par des chercheurs américains sur des pièces remontées de l’épave, met en évidence la mauvaise qualité des rivets, ces pièces métalliques qui assemblaient les éléments d’acier de la coque. Cette étude est primordiale, car on sait désormais que l’iceberg n’a pas fendu ou déchiré le paquebot, mais que la pression de la glace contre la coque fut telle que les rivets ont sauté comme des bouchons de champagne et provoqué les ouvertures fatales à plusieurs endroits.

Le symbole triomphant de la technologie industrielle du début du XXe siècle pourrait avoir été victime de mauvais choix techniques afin de tenir, coûte que coûte, les délais de livraison et éviter de faire grimper la facture. Au final, elle sera apocalyptique.

                                                                                   ( Avec Le Point)


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