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Tchad : Les réactions diverses des partis d’Opposition à la mise sur pied du Conseil militaire de transition  

Partis Tchad

Les partis de l’Opposition tchadienne sont partagés entre une union nationale, un dialogue inclusif et le respect de la Constitution après la mort du président Idriss Deby Itno.

Partis Tchad
Des leaders de l’Opposition tchadienne (c) Droits réservés

Le Maréchal Idriss Deby Itno est mort au front le weekend dernier mais la vie politique quant à elle doit continuer au Tchad. Pour preuve, Mahamat Idriss Deby, président du Conseil militaire de transition(CMT) a désigné quinze généraux qui vont l’accompagner pendant les 18 prochains mois. La charte de transition a aussi été élaborée par le général de corps d’armées âgé de 37 ans.

Le RNDT-Le Réveil

Cependant, l’opposition tchadienne n’est pas en marge de l’actualité de son pays. Les réactions des leaders sont diverses.

Dans un communiqué de presse diffusé le 21 avril 2021 au lendemain de la mort tragique du chef de l’Etat dont notre confrère de Tchadinfos a eu copie, le président du RNDT-Le Réveil, Pahimi Padacké Albert exhorte les Tchadiens à cultiver l’union nationale.
« L’heure est en effet à la mobilisation générale pour protéger notre nation et son peuple souverain. Alors que nous sommes le dernier rempart d’une sous-région attaquée, envahie par la pieuvre islamiste » précise le communiqué. Et d’ajouter : « J’en appelle ce soir avec solennité et gravité au sens des responsabilités et au patriotisme de ceux qui placent l’intérêt, la sécurité et la souveraineté du Tchad et de ses familles avant toute considération », a déclaré l’ancien Premier ministre.

 La dynamique « Stop ça suffit ! »

La dynamique « Stop ça suffit ! » pour sa part, boude la mise en place du CMT  car selon ce mouvement, c’est « une nouvelle voie est ouverte à une dérive dictatoriale, plus féroce, qui émascule tous les efforts de la paix fournie par les différents acteurs politiques de la société civile épris de concorde nationale », relaie le média tchadien.

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De ce fait, elle « rejette catégoriquement la dévolution monarchique du pouvoir que tente jusqu’à présent, d’imposer le Conseil militaire de transition ».

En réalité, « La plateforme affiche sa fermeté à l’égard de certains partenaires du pays qui s’immiscent dans ses affaires internes. En plus, « Nous tenons à rappeler l’opinion internationale, et plus particulièrement la France que le Tchad est une République et non une monarchie constitutionnelle, au sein de laquelle la succession au pouvoir devrait se faire de père en fils et condamnons avec dernière énergie son soutien à cette politique qui plongera le pays dans le chaos », dénonce la dynamique.

De peur que « le pays sombrera dans une éternelle instabilité », la dynamique l’armée de réunir dans l’urgence l’opposition démocratique, les mouvements politico-militaires, les organisations de la société civile et les personnes pour assurer une transition politique apaisée.

Arc-démocratique

Réagissant à la mise sur pied du CMT, l’Alliance républicaine pour le changement démocratique (Arc-démocratique) a proposé le respect de la Constitution.

Selon la coalition pistonnée par le candidat à la présidentielle Brice Mbaïmon Guedmbaye, c’est « une usurpation éhontée du pouvoir par un groupuscule d’officiers militaires qui ont créé unilatéralement et en catimini le Conseil militaire de transition (CMT) » même s’il reconnait au décès du Marechal, « une immense perte pour le pays tout entier ».

D’autres partis d’Opposition

Dans la même lancée, une dizaine de partis politiques se sont réunis au hier pour contester le CMT. Les partis politiques appellent la population « à ne pas obéir aux décisions illégales, illégitimes et irrégulières prise par ce Conseil et à demeurer vigilante contre toute forme de prise de pouvoir ou de sa confiscation par la force ». Au contraire, ils veulent une transition « par les civils dans le respect de l’ordre républicain à travers un dialogue inclusif ».

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Alternance 21

La coalition de l’opposition démocratique, Alternance 21, a dans un communiqué, a exigé :

  • La mise en place d’un Gouvernement de transition civil, composé de technocrates avec un cahier de charges bien défini pour éviter tout conflit d’intérêt ;
  • La mise en place d’un parlement de transition composé de toutes les forces vives de la nation (Partis politiques, société civile, notables traditionnels et religieux, etc.) ;
  • L’organisation d’un dialogue national inclusif sous l’égide de l’Union Africaine, de l’Union européenne et de l’ONU dans le mois qui suit ;
  • L’amnistie à tous les opposants de la diaspora et les politico-militaires ;
  • L’adoption par référendum d’une nouvelle constitution à l’issue dudit dialogue national inclusif ;
  • L’organisation d’une élection présidentielle libre, transparente et inclusive avant la fin du délai de la transition.


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