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Sud/Meyomessala : Des chefs traditionnels et leurs populations boycottent massivement la visite du nouveau préfet du Dja-et-Lobo

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En ce début de semaine, certaines autorités traditionnelles et leurs populations ont posé un lapin au nouveau préfet du Dja-et-Lobo qui a pris fonction le 15 janvier 2021, installé par le gouverneur du Sud Félix Nguélé Nguélé.

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Damien Awono disent aurevoir (c) Droits réservés

Récemment nommé par décret présidentiel comme nouveau préfet du département du Dja-et-Lobo dans la région du Sud, Damien Awono effectue une tournée pour prendre connaissance de son territoire de commandement comme il est de coutume.

Boycott total

Malheureusement pour l’administrateur civil, il n’est pas la bienvenue dans une contrée de l’arrondissement de Meyomessala. L’accueil ici n’est pas au rendez-vous. Tous les sièges apprêtés pour la circonstance sont restés vides ; pas l’ombre d’un seul habitant. Des chefs traditionnels brillent pas leur absence. Le préfet tombe des nues. 

Déception et étonnement du préfet

Dépassé par les évènements, le préfet Damien Awono se tourne vers le doyen des 19 chefs de Meyomessala :« Soyons quand même sérieux. Il y a au moins cinq chefs absents en dehors des malades. Vous bloquez vos populations et vous-mêmes vous ne venez pas. Si elles ne sont pas venues qu’est-ce qui peut justifier cela ? C’est vous le doyen, c’est à vous que je pose la question », demande-t-il au doyen des garants de la culture.

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Le doyen se justifie

A son tour, le doyen explique ce boycott massif par le mépris que subissent les chefs dans le Grand Sud : « Monsieur le préfet, ici dans le zone Bulu, on est un peu trop méprisés. Vous convoquez même les populations, elles ne viennent pas », se justifie-t-il.

Chefs illégitimes ?

En réplique, le représentant de l’Administration n’est pas satisfait de la réponse de son interlocuteur et questionne de ce fait la légitimité : « Ça veut dire que vous n’êtes pas à vos places ? Comment un chef peut parler à ses populations et toutes ne viennent pas ? Ça pose un problème. Disons quand même qu’on ne nous impose pas c’est pour cela que certains ne sont pas venus. Mais il n’y a même personne. Même une personne ? Vous n’allez pas quand même dire que parmi les 19 chefs, tous sont méprisés par toutes les populations. Vous n’allez pas dire que dans votre village il n’y a que des mauvais citoyens Majesté ! », s’interroge sans cesse, le préfet Damien Awono au microphone d’Equinoxe TV au journal de la 20 h du 12 avril 2021.

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C’est au terme de cet échange stérile que le diplômé de l’ENAM et sa suite prennent congés des lieux : « OK. Je reviendrai lorsque vos populations vont se présenter », déclare-t-il avec déception, sur le point de départ.

Pour l’heure, les rasons de ce boycott total des chefs traditionnels et populations n’ont pas encore été évoquées. Mais tout porte à croire qu’il y aurait un malaise généralisé dans cet arrondissement qui a vu naitre le président Paul Biya le 13 février 1933.  

L’on en saura un peu plus dans les jours à venir…


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